I feel Like I'm the master of... the world! ♥




-Chaaaaaaarleeeeeees!!♥

La voix angélique et dynamique du petit frère traversa les tympans de l'autre, brisant ainsi le silence du grand manoir Grey. Le grand frère ne répondit pas. Le petit, comme à ses habitudes, avait tendance à lui sauter au cou en lui annonçant ses différents carnages, et ses chasses réussies, mais il n'en voyait pas vraiment l'intérêt. Il se reprit sur lui, car il savait que le caractère de son petit frère était dû à l'éducation qu'il lui avait offert, et ce n'était pas plus mal qu'il termine ainsi, sauf si cela restait vraiment qu'ainsi jusqu'à sa mort...
Alors qu'il pensait à ce genre de futur assez proche, il parlait par la même occasion à un haut placé, qui, vêtu de son costume cravate, venait de demander service au groupe du "2C", lui tendant par la suite une enveloppe assez épaisse et qui intéressa tout de suite le plus jeune. Ce dernier, en voyant la personne le regarder de façon étrange, il se mit à sourire, se posant comme un petit enfant angélique qui venait de faire une bêtise mais qui le cachait avec son visage innocent:

-Ah! Monsieur le Comte! Cela faisait si longtemps que nous n'avions pas de vos nouvelles! Comment allez-vous?

Le Comte parut gêné, et, alors que le grand frère sentait déjà la pression dans le regard de son cadet, il reprit la conversation:

-Monsieur le Comte a des choses à faire n'est-ce pas?

-Ou-oui bien entendu! Je me dois d'y aller! Au revoir.

Charles premier hocha la tête, alors que le cadet vint s'accrocher à son épaule, gonflant ses joues et fronçant les sourcils.

-Tu l'as laissé partir saleté de frère!

-Tu es insupportable.

Charles regarda par la sortie, le Comte partant dans sa voiture sans se retourner. Il fronça les sourcils, me visage un peu plus sérieux:

-Il voulait quoi le porc?

-Qu'on le protège de loin lors de sa sortie pour le bal de vendredi.

-Raaaah qu'il aille se faire voir!

-Il nous paie en deux temps.

-Tsch...

-Bon, pour le moment le travail est accepté, cela fait toujours de l'argent qui rentre. Sinon, tu es prêt?

-Bien sûr! Que va-t-on chasser aujourd'hui?...

-Le matou sauvage.

C'est sur ces derniers mots que les deux frères sortirent du manoir, le laissant à leur majordome et au personnel, pour pouvoir poursuivre leur discussion dans une chasse qui s'annonçait assez mouvementée...





Peut-être une heure après, lorsque le soleil touchait vraiment au Zénith et frappait les porte vitrée de la voiture, les deux frères avaient déjà terminé leur besogne. Installés à l'intérieur de la grande calèche de fonction qui était en plus de cela une de leur création, ils restaient là en silence sans même dire un seul mot, assis sur la même banquette et leur capture sur celle d'en face.
Il était noué d'une corde et sa bouche fermée par un tissu attaché à l'arrière de la tête, et semblait par-dessus tout des plus apeurés, tremblotant en passant son regard sur ses deux chasseurs. Le plus âgé ne bougeait pas d'un pouce, mais avait tourné la tête en direction de l'extérieur, fixant par la fenêtre ce qu'ils attendaient depuis quelques minutes. Charles, dans son cas, était en train de siffloter, à moitié étalé sur la banquette, le pied posé sur la poignée de la porte, son coude sur sa cuisse et enfin sa joue sur sa main. Il trouvait cela barbant, d'attendre, mais il n'avait pas le choix et l'argent ne venait que comme cela. Alors que son impatience commençait à prendre le dessus, tirant de temps à autre sur la corde qui le reliait au Neko, son grand frère Charles ouvrit la portière et descendit. Lorsqu'il tourna le regard dans sa direction, il vit le propriétaire de l'animalerie qui s'était avancé jusqu'à eux. Dans un soupire qu'il fit bien entendre il laissa sa position pour pouvoir se lever et tirer violemment le Neko de sa torpeur en le jetant de la calèche:

-Vous en avez mis du temps!! râla-t-il.

Son grand frère l'empêcha de faire quoique ce soit en mettant son bras devant lui tel un barrage, et le cadet grogna en ne faisant plus un seul pas.

-Vous savez qu'il est interdit dans le contrat de nous laisser patienter. D'autant plus que si nous tombons sur un de ces animaux sauvages et violent nous risquons également la vie. Dit-il calmement en le fixant droit dans les yeux.

-Oui, oui je sais très bien mais... j'avais une clientèle assez importante dans le magasin que je ne pouvais pas renier! Acceptez en retour un dédommagement...

Charles cadet leva le visage, un visage plus lumineux avec un sourire intéressé:

-Quel genre de dédommagement?

-Eh bien, comme je n'ai pas l'argent pour payer votre attente, je... je vous propose de vous offrir un des Nekos de l'animalerie...

Charles sembla déçu, mais son grand frère ne montra aucune expression sur son visage toujours impassible, avant de dire:

-Je n'ai pas besoin d'un esclave à mes pieds. Pour le moment, il me faut vous donner ce Neko et récupérer ce que vous nous devez.

Charles soupira et suivit le vendeur qui s'empressa de les guider dans l'arrière boutique où ils déposaient souvent les "animaux" capturés. Il tenait la corde qui reliait le Neko et le traînait sur le sol sans même y prêter attention. Le Neko hurla de temps à autre mais la seule réponse qui fut la sienne était de lui donner de grand coups de pieds qui finirent par le calmer. Pour lui, ces bêtes n'avaient rien d'humain et tout ce qu'ils étaient était servir l'espèce humaine sans devoir s'en plaindre. Il avait peut-être des idées un peu strictes là-dessus, mais sans ça et un peu de sentiments il se serait fait avoir depuis bien longtemps.
Lorsqu'ils arrivèrent au lieu-dit, Charles défit les liens du Neko qu'il plaça dans une cage sans même se prendre un coup de griffe, l'assommant par la suite pour qu'il n'ait pas à crier le temps de récupérer la somme. Le plus âgé alla récupérer l'argent au comptoir, alors que Charles se dandinait devant les cages en regardant les Nekos comme s'ils fussent de simple animaux dans un parc zoologique. Ses yeux luisaient en voyant leur souffrance et leur état, ses lèvres s'étiraient dans un sourire des plus sadiques, mais ses mains ne frôlaient aucune cage, restant derrière son dos comme pour ne pas être salies.

-Waaaoouuh! Hey, Charles, regarde regarde! Il est vraiment crasseux celui-ci! Oh! Et regarde celui-là! On dirait qu'il sort d'un tombeau!

Il se mit à rire, un de ses rires les plus sarcastiques, mais en réalité il s'amusait vraiment à les voir aussi mal. Il faisait tellement de bruit que les Nekos le regardaient tous, mais aussi les quelques acheteurs qui étaient là. En réalité, beaucoup le connaissait ou le reconnaissait, car il faisait parti de ces terreurs "nekoicide" qui n'était pas là pour se faire approcher, et beaucoup avait l'habitude même si à chacune de ses apparitions c'était la surprise totale.
C'est alors qu'après plusieurs exclamations il se posta vers une des cages du fond du mur, là où une chevelure châtain clair marqua son attention. Le petit être était retourné, lui tournant le dos, mais il y avait une certaine curiosité dans son regard qui ne lui était pas habituelle. Sans se gêner, il ouvrit la cage par le haut et attrapa la créature par le col et le souleva sans qu'il ne s'y attende, même de ses petits bras qui ne paraissent pas bien musclés mais pourtant qui sont assez puissants:

-Charles, que fais-tu? Interpela son frère qui le regardait du coin de l'oeil.

-Ça ne se voit pas? Oh!! Regarde regarde! Il est vraiment spécial celui-là!

Il tourna le visage en direction du vendeur:

-C'est votre botte secrète? Votre collection spéciale? Votre trésor?

Le vendeur voulut répliquer mais lorsqu'il croisa le regard du grand frère il soupira:

-Oui, en quelque sorte... il est déjà réservé pour quelqu'un d'important...

-Quelqu'un d'important? Demanda-t-il en examinant les cheveux du Neko et le scrutant de toute part.

-Oui...

-Qui donc?

-Le Comte Shiena.

Charles tourna un regard luisant en direction de son frère et du vendeur. C'était la même personne qu'ils avaient reçu plus tôt, et la même personne qu'il haïssait par-dessus tout. Avec un sourire des plus étranges il regarda le Neko:

-Bon, je crois que j'ai besoin d'une chose comme ça pour décorer ma maison. Pour une fois...

-M-Mais...!

-Tu as dit que tu voulais nous offrir un Neko pour compenser de l'argent que tu n'avais pas. Dans ce cas, laisse-moi choisir celui que je veux. Et plus tard, je me chargerai des problèmes avec l'autre Comte de mes deux.

Il regarda le Neko de son visage angélique, plissant les yeux et le déposant à terre:

-Allez, chose, présente-toi rapidement, et dis-moi ce que tu es capable de faire.

_____Ils sont toujours traiter comme des objets ou des jouets, personne n'a jamais, même pensé, qu'il sont en partie humain, et non en partie Neko. On les vends, on les achètes, on les échanges, leurs vies et leurs sort sont toujours écrit sur des feuilles que les hommes se passent de mains en mains, laissant une trace sur le papier autant que sur leurs corps.
_____Pourtant, ils sont comme tous, il peuvent pleurer, rire, ressentir la colère ou la peur... Ils peuvent mourir, souffrir... Un sang rouge coulent dans leurs veines, tout comme celui des humains, sans différence... Et pourtant, ils vivent comme aucun humain ne pourrait l'imaginer.
_____De nombreux hybrides ont vécu une vie des plus terrible, la plupart pouvant rivaliser avec le plus émouvant des dramas. Pour les autres, qui ne sont pas très nombreux, et encore, généralement ils ne sont qu'une mince poignet dans le monde. Seulement quelques rares chanceux ont la chance de pouvoir vivre heureux durant toute leurs courte vie. Mais même ainsi, ils restent quand même des esclaves à vendre ou échanger, ils ont été acheté ou offert comme de vulgaires objets, et même si ils sont bien traité, qu'ils ont trouvé un bon maître qui les prends pour des humains, il leurs restent quand même le poids des chaines des générations précédentes...
_____Dont il ne pourront jamais se débarrasser...

_____Lorsqu'ils croient être heureux, avoir trouver un maître, gentil qui les traites avec respect... Quelques temps plus tard, ils se font abandonné comme tous. Acheté, vendu, échanger... Toujours une boucle éternel qui ne s'arrêtera jamais, ou si, le seul remède efficace à ce jours pour se débarrasser de ses chaines, est la mort.
_____Tout le monde le sait, elle délivre de toute souffrance et offre un sommeille éternel, celui dont beaucoup de neko ont toujours rêvé... Mais même si nombreux le souhaite, très peu la provoque, ils se terrent toujours dans un coin sombre en l'attendant au lieux d'oser la chercher.

_____Shiki, lui y avait souvent pensé, surtout suite à l'abandon de son jeune maître, il était toujours souriant contrairement au neko, et lui avait offert de joyeux souvenir, seulement, voilà, un le bonheur est quelque chose d'éphémer, un jours on l'a, on crois qu'il restera toujours, et le lendemain, il disparait, sans prévenir ni laisser de trace.
_____Comme beaucoup, il n'avait jamais osé provoquer mort, il n'avait pas essayer, et ne le souhaitait pas. Il vivrais, malheureux ou heureux, peut importe, mais il vivrait, surtout que sa vie était la seule chose qui lui restait, il n'avais plus de personne à aimer, plus de liberté...

_____Aujourd'hui, il se retrouvait de nouveau en cage, enfin, même ayant son maître, il y retournait souvent, mais là, la seconde fois qu'il va être vendu. Il ne faut pas s'étonner, pour un neko, c'est courant de changer de maître pour tel ou tel raison, d'être vendu, acheter, vendu et acheter à nouveau, voir de nombreuses fois même.
_____L'animalerie dans laquelle il était, était bien différente que celle ou il avait passé ses premières années. Celle ci était beaucoup plus sombre, ou était ce le fait de se trouver dans un coin de la boutique qui donnait une vision lugubre au jeune chat. Mais peu importe l'animalerie, au finale, toutes de ressemblaient. Les employés et vendeur étaient tous plus froids les uns que les autres, et les cages toutes plus petites les unes que les autres. Dans ses cage, ont y trouvait toujours les même nekos, tous en train de supplier du regard leurs potentiel futur maître...
_____Sauf Un.

_____Shiki lui ne portait aucun intérêt aux clients de la boutiques, peu importe qui le sortait de là, qui serait sont futur maître, mais qu'il le fasse rapidement, enfin, il était en train de tourner le dos au reste de l'animalerie et à tout les gens qui s'y trouvait, à penser à des choses inutiles.
_____Il le savait, s'il voulait sortir de cette cage, ce n'était pas cette façon qui était la plus rapide, mais c'était plus fort que lui, il ne trouvait pas d'intérêt à faire les yeux doux, d'une part, ça le rabaissait et signifierait qu'il serais soumis à son maître, de deux c'était plus fatiguant qu'autre chose.

_____Le bruit d'un cri, surement celui d'un neko comme souvent... sur le moment, il ne porta aucune attention, fidèle à lui même, a ce qui se passait dans son dos, mais il tendit une oreilles lorsqu'il entendit ce que les deux hommes apparemment échanger avec le vendeur. Il ne savait pas si s'était les paroles ou le ton qui l'avait attiré chez ces humains, mais le jeune neko se retourna au moins pour voir la scène, et se divertir par la même occasion. Apparemment, ils étaient en train d'engueuler le vendeur, pour une fois que c'était lui qui se faisait crier dessus au lieux de le faire sur les autres. Et aussi, ça n'avait pas l'air d'être la première fois qu'ils venaient ici, Shiki n'était arrivé que quelques jours plus tôt seulement, et au début il avait été entreposer dans une pièce au fond, ce n'était que depuis le matin qu'il se trouvait dans la boutique, dans le fond, certes, mais dans la boutique quand même. Aussi, il ne connaissait pas les personnes qui parlaient avec le vendeur.
_____Lorsque l'ambiance se calma, enfin, si on peut dire, car dans la boutique trainé maintenant une atmosphère lugubre, ou du moins, plus qu'avant, trouvant la scène plus intéressante, il se retourna de nouveau pour faire dos au gens et contempler son amis de toujours : Le mur.

_____Puis, il entendit un bruit de pas qui s'arrêta devant sa cage, décidant de l'ignorer, il ne jeta même pas un coup d'œil à l'humain, aussi il fut surpris lorsque soudain il fut pendu en l'air, hors de sa cage. Il écouta d'une oreille peu attentive les échanges entre celui qui le tenait et le vendeur de l'animalerie. La seule chose qu'il avait compris, enfin plutôt écouté, était qu'il était LUI déjà réservé à quelqu'un, sans même qu'il soit au courant, enfin, ce n'était pas ça le plus important, quel qu'il soit il s'en fichait comme sa première chaussette, de son maître. L'homme le déposa par terre et lui adressa la parole. Pour une fois, Shiki essaya d'être un minimum attentif, surtout face à un futur/potentiel/très-certainement maître.

-Allez, chose, présente-toi rapidement, et dis-moi ce que tu es capable de faire.

_____Là, il avait bien écouté et bien compris. Il regarda l'humain les oreilles baissé, et mit un temps avant de répondre. Enfin, si on peut appeler ça répondre, il en avait rien à faire de cet humain, qu'il soit son futur maître, ou pas.

-En général on se présente avant de le demander au autre, non ?

_____Puis, il tourna le dos à l'humain, et s'assit devant sa cage, histoire de clore la conversation, ou du moins, il l'espérait et de retourner dans son petit cube de barreau. Il se disait souvent qu'il voulait sortir de là, quelque soit le maître, mais là, il le sentait, entre lui et cet homme, ça n'allait pas marcher, incompatibilité de personnalité sans doute. Et il aimait pas les gamins bruyant, bien que l'homme devait avoir quelques paires d'année en plus.
_____Dos à toute population, il espérait qu'on le remettrait dans sa cage, et qu'il repartirais avec l'homme dont il était censé appartenir dès le départ, enfin, d'après ce qu'il avait compris...

-Lorsque l'on s'adresse à moi et que je pose une question, on me répond... ET CORRECTEMENT!!

Il fut de nouveau suspendu en l'air malgré lui, et l'homme n'avait pas l'air de vouloir le laisser tranquille. Intérieurement il soupira, pourquoi fallait-il qu'il ne tombe que sur des personnes dont le caractère était incompatible avec le sien, c'est fou la chance qu'il avait. Il se demandait souvent ce qu'il avait fait pour mériter tout ça, mais il connaissait la réponse, toute simple. Il était né avec des oreilles qu'il n'aurait jamais du avoir. Il aurait bien était tenté de les couper, mais l'idée était assez... gore disons. N'écoutant que d'un oreille cette fois, il se fichait complètement de ce que pourrait lui reprocher l'humain. Cependant, le coup qu'il reçu, ça il le senti, et l'entendis aussi.
Il se laissa faiblement tomber et son dos heurta la cage qui se trouvait derrière lui, malheureusement, en plus d'avoir reçu un coup il allait avoir une vilaine marque dans son dos, enfin, ce n'est pas comme si ça l'inquiétait, mais il n'aimait qu'on s'en prenne à la seul chose qu'il aimait. A savoir, son physique. Il savait très bien que de nombreux pervers le désirait, enfin, ça restait physiquement, et de toute façon, si ça aurait été autrement, il ne leurs retournerait pas ses sentiments, que se soit son maître ou un parfait inconnu.
Baissant la tête, les oreilles en arrière, laissant sa frange cacher ses yeux, il espérait qu'on le laisserais tranquille s'il se soumettait... mais malheureusement non.
Il senti un second coup sur le ventre, cette fois il ne le frappait pas (enfin, si dans un sens) mais surtout il l'immobilisé sur le sol, puis l'attrapa par le col, la faisant relever la tête malgré lui, ce qui arracha au jeune neko un petit gémissement de douleurs, les dents serrait, il ne laissa aucun autre son sortir de sa bouche pour l'instant.

-Saches que je ne tolère ni les rebelles, ni ceux qui se prennent d'assez haut pour me défier... alors si tu veux rester encore en vie, tâches de bien te comporter! *Marque une courte pause le temps de s'adresser au vendeur* Alors présente-toi rapidement et tu auras ma présentation par la suite. Et vite.

L'homme s'appuya sur sa jambe, sans doute volontaire, et attendis la réponse du neko, qui mit un certain temps à arriver, mais arriva bien. Il baissa les yeux, et les oreilles, pour lui répondre, se soumettant volontairement à l'humain, mais il n'en avait rien à faire, il n'avait rien demandé et pourtant, c'était lui qui trinqué. En fait, il s'en fichait complètement de ce qui lui arrivait, il n'avait jamais rien à perdre et jamais rien à gagner, alors il s'en fichait. C'était sans doute un de ses points moins qui peut parfois se transformer en plus ; Il était la plupart du temps indifférent à ce qui lui arrivait, à lui ou aux autres. Il prit une voie indifférente, comme son masque de fer, et récita.

-Shiki. Seize ans. Neko male. Actuellement sans maître. Bon état. *Baisse la voix* Enfin, plus maintenant.. *reprend son ton monocorde* Docile, habile aux taches ménagère... *marque lui aussi une pause et relève les yeux pour regarder l'homme, lui souriant d'un air "je me fou de ta gueule", volontaire* Alors, ça vous ira monsieur ?

En bon neko qu'il est, il resta là à sourire à l'homme, remuant joyeusement sa queue derrière lui, en attendant sa réponse, et sa présentation. Enfin, non, ça il s'en contrefichait. Il voulait jusque que l'homme ai sa réponse, qu'il parte et qu'il puisse retourner dans sa cage, tranquillement comme ses premières heures avant qu'ils débarquent.

Ce ne fut pas un sourire, non, mais un grand éclat de rire qui résonna dans toute l'animalerie. Autant la stupeur que la peur s'aventura dans les visage de chacun: pourquoi riait-il autant? Non, Charles n'était pas malade, il n'était pas devenu fou -il l'était déjà- et il n'avait rien bu. Son rire s'éteignit alors qu'il relevait le neko par le col, toujours aussi concentré dans son affaire. Il y avait des choses que l'on pouvait expliquer, mais les actes de Charles étaient aussi vastes que la philosophie: incompréhensibles et inexplicable. Des sautes d'humeur... peut-être pas, car tout cela avait une racine, une réelle racine qui le plongeait des les pires noirceurs et qu'un jour ou l'autre, il serait contraint de les nettoyer.
Non, ce n'était pas comme s'il avait souhaité prendre ce neko parce qu'il en voulait un. Peut-être était-ce de la jalousie envers le futur maître? Jalousie, pourquoi? À vrai dire, cette envie de dérober tout à ce Comte Shiena qui l'avait longuement nargué tous ces jours venait trotter dans sa tête comme une petite idée de passage. Mais en réalité, peut-être qu'il l'aurait fait... lui voler tout, et à partir de cela ce neko. Il détestait les nekos. Non pas parce qu'il n'aimait pas cette race, mais tout simplement parce qu'elle causait beaucoup trop de problèmes: soit elle était trop soumise, soit pas assez, mais il n'y avait jamais un entre-deux! Enfin, autant qu'elle soit soumise bien entendu, le reste se retrouvait souvent au cimetière avec la tête tranchée... à part cela, les chats, ou il aimait les chats. Des solitaires, des propres, des affectueux quand il le faut et en plus de cela ils sont beaux. Mais autant en trouver un de bon!
Celui-ci ne faisait pas exception à la règle. Il avait beau être petit, il était tout à fait le genre de neko de décoration qu'il cherchait. Des cheveux châtain clair, des yeux bleus... il était assez beau naturellement pour qu'il puisse l'emmener. Ce n'était pas tous les jours qu'il pouvait penser cela, mais il aimait bien à le penser de temps à autre. Était-il en manque de compagnie? Non, et il n'avait pas non plus besoin de boniche qui ne pourrait rien faire d'autre que ranger son manoir. Alors même si la précision du rangement et du ménage avait été faite, ce n'était pas le premier point qu'il voulait savoir. Lui, ce qui l'intéressait, c'était de savoir si ce neko serait capable d'accueillir des personnes avec un sourire, ou parfois même servir, mais pas plus. Ce n'était pas, en tout cas, dans son intérêt. Riche comme il était, les servantes, servants, gouvernantes et autres majordomes n'étaient là que pour prendre soin du décor. Après, arrivaient les personnages, et donc les secondaires qui étaient les autres en interactions avec lui, à savoir les nekos. Tel était son schéma et sa façon de voir les choses, depuis que dans sa tendre enfance ses parents aient été les pionniers de sa façon de vivre.
Contrastant avec son rire paressant nerveux au premier regard, il prit une nouvelle fois le neko par le col et le fit asseoir sur la cage, de façon à ce qu'il soit au minimum à sa hauteur. Le sourire le se détacha pas de ses lèvres, et sa main gantée vint se poser sur le menton de l'animal, lui soulevant légèrement le visage pour qu'il puisse planter son regard grisâtre dans le sien. Il était profond, mais aussi complètement las, comme s'il avait envie de délaisser ce monde pour un autre meilleur. Que pouvait-il dire à part qu'il fallait lui changer un peu sa façon de faire? Mourir... lorsque quelqu'un avait autant de détermination à ne pas se faire adopter, ou à chercher la pire des solutions, il avait une envie irrémédiable de les forcer à vivre encore plus longtemps, et peut-être même de vivre ce qu'ils ne souhaitaient pas.

-Shiki... les Quatre Saisons... - traduisit-il en plissant légèrement les yeux – ce n'est pas comme si cela pouvait t'aller! Tu n'as pas l'air aussi joyeux que le printemps ni même chaleureux que l'été. Pour moi tu serais plutôt l'hiver, mais ce n'est pas plus mal...

Sans attendre, il mit un collier autour du cou du neko, regardant ensuite le vendeur avec ce visage qui voulait très bien signifier que ce dernier n'avait pas le choix. Le vendeur, assez paniqué, commença à aller chercher les papiers de ce petit Shiki, qui, contrairement à son âge, faisait bien plus jeune que ce qu'il avait indiqué. Puis, une fois qu'il soit certain que le vendeur se soit occupé de chercher les papiers, il tourna une nouvelle fois son regard bleu grisâtre sur celui du neko, faisant tomber son sourire et s'approchant un peu plus de lui pour lui parler à voix basse, de façon à ce que l'autre n'entende pas. Son frère non plus, parce qu'à vrai dire il n'aimait pas parler de ce genre de choses avec. Charles l'aîné par contre, le fixait avec cet étonnement digne de quelqu'un d'inconnu. Jamais il n'aurait cru qu'il lui aurait mis la laisse autour du coup mais ce n'était pas plus mal car peut-être cela changerait beaucoup de chose au sein du manoir et des habitudes du jeune Comte, déjà trop sûr de lui et bien trop cruel pour tout le monde. Enfin, c'était son petit frère et il ne pouvait faire autrement que de le suivre dans ses démarches, aussi mauvaises qu'elles soient.

-Je ne te demanderai pas de faire le ménage, commença-t-il toujours à voix basse, mais de faire un minimum dans le manoir. Être bien habillé, bien se présenter devant des invités, c'est tout ce que je te demanderai, en plus d'obéir. En échange, tu auras une vie plaisante: un toit sous lequel te loger, un lit pour dormir et à manger régulièrement. En gros tu seras traité comme l'un des occupants de mon manoir si tu acceptes. Enfin, je ne te laisse presque pas le choix, mais je verrai en fonction de ta réponse quel sort te sera donné.

Il sourit une nouvelle fois, ayant profité pour lui attacher correctement la laisse et frottant son épaule pour y enlever la poussière. À présent, il ne restait qu'au neko de répondre, mais que la réponse soit positive ou négative, il viendrait chez lui. La seule chose qui différencierait le cas, c'était sa position hiérarchique selon la réponse donnée...





Désolé pour la longueur >^<

Encore une fois, le neko fu soulevé par cet humain et posé sur sa propre cage, face à lui. Ne souhaitant pas se prendre d'autres coups, le jeune chat resta sage, se laissant faire, regardant dans les yeux l'homme mais sans le défier ni rien afficher d'autre que de l'indifférence. Il n'avait aucune envi d'affronter l'humain, certain qu'il n'y gagnerait rien de bénéfique et se contenta de l'écouter sagement.

-Shiki... les Quatre Saisons... - traduisit-il en plissant légèrement les yeux – ce n'est pas comme si cela pouvait t'aller! Tu n'as pas l'air aussi joyeux que le printemps ni même chaleureux que l'été. Pour moi tu serais plutôt l'hiver, mais ce n'est pas plus mal...

Il ne lui répondit pas, de toute façon il n'y avait rien à répondre, se retint de lui demander son nom, et resta silencieux pendant qu'il lui mit un collier sans que Shiki n'oppose de résistance. Il était las de se rebeller et que se soit en jouant les dociles ou les rebelles, il savait que cet homme ne le laisserait pas tranquille. En arrière plan, le vendeur commençait à aller les chercher les papiers du neko, pendant que l'humain reprit la parole, à voix basse cette fois.

-Je ne te demanderai pas de faire le ménage, commença-t-il toujours à voix basse, mais de faire un minimum dans le manoir. Être bien habillé, bien se présenter devant des invités, c'est tout ce que je te demanderai, en plus d'obéir. En échange, tu auras une vie plaisante: un toit sous lequel te loger, un lit pour dormir et à manger régulièrement. En gros tu seras traité comme l'un des occupants de mon manoir si tu acceptes. Enfin, je ne te laisse presque pas le choix, mais je verrai en fonction de ta réponse quel sort te sera donné.

Shiki prit le temps de réfléchir avant de répondre. Il n'avait rien à perdre de toute façon, et puis, comme l'a si bien dit l'homme, il n'avait pas vraiment le choix. Ça ne le gênait pas d'être bien habillé au contraire, et ça serait toujours mieux que les vieux vêtements qu'il porte en cage. Et puis, il n'avait aucune intention de rencontrer les invités de son probable futur maître. La seule chose qu'il souhaitait c'est qu'on le laisse tranquille loin de tout. Mais ce n'est pas comme si c'était possible. Pour ce qui est du toit, du lit et du couvert, ça lui restait égale. Qu'il mange du foie gras ou du pain, ça lui restait égale. Qu'il dorme dehors ou dans un château, ça lui restait égale. Qu'il dorme dans une suite royale ou une cage, ça lui restait égale... En fait, il se fichait complètement de ce qu'il pourrait lui arrivait, à lui ou à un autre. Ce n'est pas le genre de neko à obéir ou à se rebeller, en fait la seule chose qu'il souhaite vraiment, c'est la tranquillité.

L'homme lui avait attaché une laisse, ce n'est pas comme si Shiki avait l'intention de s'enfuir, mais il n'aimait pas se sentir attaché, comme de nombreux neko sans doute. Un collier ne le dérangeait pas, mais se sentir prisonnier d'un humain, être obliger de rester à ses coté tant qu'il ne le lâche pas était la pire des choses pour lui qui aimait la solitude.
Il leva la tête afin de regarder son maître dans les yeux, sans baisser le regard ni les oreilles, il lui répondit tranquillement, sans agressivité dans sa voix.

-J'accepte. Seulement, ne vous attendez pas à ce que je vous obéisse au doigt et à l'œil, mais je ne me rebellerais pas non plus.

Il n'avait pas grand chose à rajouter. Qu'il ai le plus sadique des maîtres ou le plus gentil, il ne lui obéirait pas aveuglement ni se rebellerais. Et avec lui, son comportement serais le même qu'avec les autres. Après, bien sur comme tous, il avait des sauts d'humeurs, mais on ne pouvait pas lui reprocher, ou même si on le faisait ça ne changerais rien.
Et puis, l'homme avait quand même l'air riche, ce n'est pas qu'il accordait une grande importance à l'argent, mais il aurait sans doute une assez grande maison, ou du moins, plus grande qu'un studio. Et donc, s'il souhaitait rester seul, Shiki trouverait bien un petit coin où se caler le temps de se reposer...


[et qu'est ce que je dois dire alors -- et désolé pour tout é.è]