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"What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥

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"What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ Vide
MessageSujet: "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ EmptySam 6 Nov - 3:36

Une étoile filante traversa la voute céleste, flèche lumineuse laissant sur son passage une trainée brillante sur laquelle se recueillait les quelques humains encore éveillés ayant formulé un souhait lorsque cette dernière était entré dans leur champ de vision. Le ciel était dégagé et des centaines d'étoiles peuplaient l'immense manteau noir que revêtait la nuit alors que le soleil lui laissait place. Une brise légère soufflait sur la ville, se répercutant contre les murs de briques qui constituaient les habitations des citadins, faisant s'entrechoquer les volets et bruisser les branches des arbres, les feuilles s'y entremêlant, virevoltant au gré du vent. Les rues étaient désertes et seuls quelques bars demeuraient ouverts malgré l'heure tardive, des ivrognes et des hommes plus ou moins éméchés y défilant comme on le ferait dans un pub lors d'une belle journée de printemps. Un silence presque religieux régnait en ces lieux, les enfants et leurs parents ayant regagné leur chambre depuis mainten1ant de longues heures. Il devait être aux alentours de deux heures du matin et le clocher ne tarderait pas à l'indiquer aux fêtards qui trainaillaient dans les cages d'escaliers de certains immeubles délabrés. Quelques chats sortaient, trop heureux de pouvoir profiter des ténèbres obscurcissant de la nuit pour combler leur estomac trop rudement mis à l'épreuve. Il fallait dire qu'avec les créatures qu'étaient les nekos, on ne prenait plus gardes aux véritables félins qui peuplaient encore néanmoins les rues de certaines peuplades et ces derniers dépérissaient à vue d'œil, affamés qu'ils étaient. Situation injuste, bien évidemment, mais le monde ne l'était-il pas ? Des dizaines d'êtres mi-félins, mi-humains étaient recroquevillés dans des cages bien trop exiguë pour leur physionomie et attendaient bien patiemment que les hommes, ayant revêtit le rôle de bourreaux, ne viennent les adopter dans le but incertain d'en faire leurs esclaves. Triste réalité, mais les hommes étaient ce qu'ils étaient, et ce depuis de nombreux siècles.

La plupart des logements étaient plongés dans le noir, rendant encore plus impressionnante la vision de la ville en pleine nuit, ténébreuse, noire, étouffante. On pouvait cependant distinguer dans l'un d'eux la lumière jaunâtre d'une lampe qui éclairait le bureau d'un homme, ce dernier étant installé à un bureau, ses doigts allant et venant, semblant danser un ballet, sur le clavier de son ordinateur. Ses longs cheveux verts étaient noués d'un élastique mais retombaient tout de même jusqu'au milieu de son dos, et ses lèvres fines étaient pincées en une mimique concentrée. Ses pupilles émeraudes étaient fixées sur l'écran de l'ordinateur et rien ne semblait pouvoir le détourner de cet objet si important à ses yeux. Il avait trouvé l'inspiration, ce n'était sûrement pas pour la laisser filer après tant de temps passé à lui courir après. Il tenait le bon bout, il en était certain, et avait à présent de quoi clôturer son dernier ouvrage qu'il avait laissé en plan depuis des semaines, au grand damne de ses éditeurs qui le priaient sans cesse de poursuivre son travail, le harcelant de coups de téléphones, de mails et de fax. Mais, à chaque fois, il leur répondait simplement qu'il lui était tout bonnement impossible d'écrire si l'inspiration n'était pas au rendez-vous. Rien à faire, ils refusaient de l'écouter et le houspiller pour son retard. Ils allaient probablement être surpris, le lendemain, lorsqu'ils trouveraient dans leurs bureaux les derniers chapitres de son roman. Agréablement surpris. Peut-être cesseraient-ils alors de le sermonner lorsqu'il osait prendre ne serait-ce que quelques jours de retard ? Il pouvait toujours rêver. Mais bon, après cette dernière ligne droite il aurait le privilège d'obtenir quelque temps de répit, comme chaque fois lorsqu'il terminait un livre. D'où l'avantage d'être romancier : on travaillait à domicile et le retard était permis - bien que sérieusement désapprouvé par les collaborateurs - et le repos était de mise après plusieurs semaines intenses de rédaction. Son index se leva bien au-dessus des touches et appuya sur le point, alors qu'un sourire plein d'entrain s'étirait peu à peu sur son visage pâle. Il en avait terminé.


________________________________


Une main s'écrasa brutalement sur le réveil digital qui sonnait à tout va, strident, réveillant en sursaut le pauvre homme qui dormait jusque là paisiblement. Torse-nu, seulement vêtu d'un boxer noir, l'écrivain à la chevelure chatoyante poussant un soupir lourd de sens et porta son regard jusqu'à l'horloge, qui indiquait trois heures de l'après-midi. Il avait dormi longtemps. Plus que d'habitude. Son esprit avait été préoccupé par son roman depuis plusieurs semaines à tel point qu'il peinait à trouver le sommeil, mais il semblait que ce problème était résolu, pour son plus grand bonheur. Il joua quelques instants avec l'idée de rester couché encore une heure ou deux, mais secoua la tête avant de se relever d'un bain, se rasseyant rapidement, sa tête prise de tournis. Il avait quelque chose à faire, après tout. Ses collaborateurs l'avaient plus qu'aiguillé sur cette voie et cela les rassurerait de savoir qu'il avait finalement obtempérer. Cela faisait en effet plusieurs mois qu'ils lui suggéraient d'acquérir un neko afin de pouvoir se préoccuper principalement de ses livres, et de délaisser les tâches ménagères et autres occupations risquant de le détourner de sa tâche. En premier lieu hostile à cette idée, Subaru leur avait exprimé maintes et maintes fois son désir de demeurer seul, affirmant que la compagnie le poussait, justement, à ne plus prêter attention à ses ouvrages. Cet argument, loin de les avoir refroidi, les avait au contraire appuyé dans l'idée qu'il lui fallait quelqu'un capable de se charger de ce que lui-même n'avait pas le temps d'accomplir, et le romancier avait fini par promettre qu'il en adoptera un sitôt son livre achevé. C'était le cas en ce jour. S'il devait être tout à fait sincère avec lui-même, Subaru admettrait qu'il n'appréciait plus autant qu'auparavant la solitude et que vivre seul avait grand nombre de d'inconvénients, mais il n'irait jamais révéler cela à ses collègues, prétextant l'entretien de l'appartement comme excuse.

Subaru se hâta donc de se préparer, étonnement impatient de se rendre à l'animalerie. Il fit une rapide toilette, ne prenant pas même la peine de se doucher - il l'avait fait hier au soir, il ne sentait pas mauvais - et avala trois yaourt avant de se mettre en route. Il revêtait un t-shirt noir par-dessus duquel il avait enfilé un sweet blanc, à manches plus courtes que le t-shirt, ainsi qu'un pantalon gris et des chaussures vertes émeraudes, presque similaires à ses cheveux et ses yeux. Une casquette noire et blanche recouvrait sa tête et c'est confiant que Subaru franchit la porte de son appartement. Il descendit les quelques étages en sifflotant, désireux de marcher au lieu de prendre l'ascenseur, et il s'engouffra bientôt dans les rues animées de la ville. Le soleil brillait dans le ciel, surplombant les immeubles et les bâtisses, et les passants se bousculaient parfois sur le trottoir tant les passages étaient peuplés. Il parvint néanmoins à l'animalerie en une dizaine de minutes, souriant bêtement, et une petit clochette résonna lorsqu'il passa la porte de la boutique. Il y eu quelques secondes de flottement avant que des miaulements mêlés de cris et d'appels ne retentissent de certains endroits, et il fallut l'intervention du vendeur pour calmer le tintamarre qui régnait. Ce dernier semblait s'y prendre mieux que la majorité des vendeurs de nekos, cependant, puisqu'il ne vint pas coller l'homme dès l'instant où il fut entré dans la boutique. Au contraire, il lui adressa un sourire significatif et se plaça derrière le comptoir, laissant le soin à son client potentiel de faire son petit tour. Celui-ci ne se le fit pas dire deux fois et entama donc une ronde en passant devant les cages, grimaçant parfois à la vue d'un regard suppliant, dévisageant néanmoins les nekos. Il devait faire son choix, et quitte à prendre un neko, autant qu'il lui plaise. Il comptait adopter un mâle, les femelles bien trop geignardes à son avis, bien qu'il ne possédait pas une grande expérience des hybrides.

Le romancier s'arrêta un temps devant la cage d'un jeune adolescent de quinze/seize ans avant de reprendre son chemin. Il semblait tétanisé mais la lueur agressive qu'il lut dans son regard ne lui plut guère. Il se stoppa quelquefois encore devant certaines cages, observant plus attentivement les nekos, repartant toujours, ces derniers ne l'attirant pas plus que cela. Subaru fut d'ailleurs parvenu jusqu'à la fin de la rangée et s'apprêta à réentamer un nouveau tour lorsque son regard émeraude se posa sur une étoile rose, sur la joue d'un neko à la peau aussi pâle que la sienne. L'homme fronça les sourcils, avant de se baisser pour parvenir au niveau de la cage. Le jeune homme semblait un peu plus âgé que la plupart des hybrides résidant dans l'animalerie, mais ne dépassait pas les vingt ans. Ses cheveux étaient ébènes, tout comme ses attributs félins, et les yeux de Subaru étaient inexorablement attirés par la petite étoilé sous son œil droit. Un tatouage. Hmm. Celui-ci semblait différent des autres, et il était le seul qui avait suffisamment retenu son attention pour qu'il ne décampe pas visiter un autre coin de la boutique. Il méritait bien sa petite chance, lui parler ne coûtait rien. Un sourire ornait le visage de Subaru alors qu'il prit la parole, s'adressant directement au neko.

« Bonjour, toi. Dis-moi, tu sembles un peu plus âgé que tes congénères... Comment cela se fait-il que tu n'aies pas encore été adopté ? »

La question, bien que sans vraiment d'intérêt, allait au moins lui permettre de voir la réaction du neko. Il pourrait ensuite choisir s'il arrêterait son choix sur lui, ou s'il irait voir ailleurs. La balle était dans son camp.
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Akihiko

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Neko mâle
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"What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ Left_bar_bleue0 / 50 / 5"What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ Right_bar_bleue

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"What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ Vide
MessageSujet: Re: "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ EmptySam 6 Nov - 19:49

Il faisait chaud. Trop chaud. Horriblement chaud. L'après-midi était déjà bien entamé, et le soleil tapait sur les vitres de l'animalerie. Cet endroit était un véritable four. Toutefois, cela eut le don de calmer la plupart des Nekos, trop abrutis par la chaleur pour miauler en permanence. Akihiko ne s'en plaignit pas; un peu de calme ne faisait pas de mal. Recroquevillé sur lui-même afin de pouvoir tenir dans sa cage, il se contorsionna pour changer de position. Ah, il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir ne serait-ce qu'étirer un peu ses jambes endolories ou aller se dégourdir les pattes. Malheureusement pour lui, la seule condition pour pouvoir accéder à ces choses, c'était d'être adopté. On en arrivait à cette terrible conclusion, personne ne l'adoptait. Sûrement était-il trop vieux – 19 ans pour un Neko, c'était quand même âgé. Les gens préféraient les hybrides plus jeunes, plus dociles. Ceux qui étaient un peu trop stupides pour se rendre compte de leur statut d'esclave. Akihiko ne le niait pas, il avait autrefois fait parti de ceux-là, mais c'était fini maintenant, il était plus âgé et savait parfaitement ce qu'il était au fond : Un jouet. Un esclave. Un vulgaire animal de compagnie à l'apparence humaine. Bien que furieux de connaître cette triste vérité, il ne luttait pas contre elle. Il restait en effet très docile, sachant très bien qu'un Neko n'était qu'un Neko, et qu'il ne pouvait lutter contre sa nature. D'ailleurs, les éléments qui se rebellaient ne restaient pas longtemps à la boutique. On préférait les envoyer au laboratoire, là où seraient réduits au rang de simple cobaye. Dans le pire des cas, on les éliminait. Ce n'était pas si grave, après tout, les cages des animaleries étaient pleines à craquer. Ce n'était pas si grave, après tout, ils n'étaient que des Nekos. Des objets. Qui donc se souciait des sentiments d'un objet ? Personne. Les gens se fichaient bien de ce que les hybrides pouvaient ressentir. Au fond de lui, Akihiko se disaient qu'ils avaient raison. Si il avait été un humain, il aurait fait comme eux.

Akihiko avait été placé au fond du magasin. Il fut un temps où on lui avait accordé la place de devant, mais à présent, il n'attirait plus les clients. Il ne souriait plus, se contentant de regarder passer les gens d'un air impassible. Il avait arrêté depuis bien longtemps de jouer le gentil petit Neko. Dieu, comme c'était ennuyeux de jouer ce rôle. Toute la journée, il somnolait dans sa cage, abruti par les vas-et-vient incessants des passants et les miaulements de ses congénères. Parfois, des gens s'arrêtaient devant sa cage. Dans ces moments-là, il faisait de son mieux pour paraître docile et gentil, pour devenir le Neko dont on rêvait. Des fois, ça marchait. Malgré son âge avancé – par rapport aux autres Nekos, bien entendu – on le faisait sortir de sa cage, prêt à être adopté. Mais les clients, toujours très sévères quant à la qualité de leur Neko – et il ne leur en voulait pas, c'était vrai que pour se dégoter un animal aussi cher, il fallait quand même le meilleur – examinaient toujours le félin sous tous les angles. Et il n'y en avait pas un seul qui était passé à côté de la cicatrice qui lui barrait le bas du ventre. Et il n'y en avait pas un seul qui n'avait pas été dégoûté et avait changé d'avis. Alors il revenait dans sa cage. Et il y restait. Cela faisait donc plusieurs semaines qu'il croupissait dans ce lieu, commençant peu à peu à être persuadé de n'être jamais adopté. Plus le temps passait, et plus il vieillissait. Et puis, ce n'était pas une vie, de rester dans sa cage à longueur de journée, nourri de rations minuscules. Il ne pouvait presque pas bouger, il ne pouvait pas sortir. Ce n'était donc pas étonnant qu'il ait maigri. Et il devenait de moins en moins présentable, l'air fatigué et mince à la limite du raisonnable. Plus le temps passait, plus ses chances d'être acheté maigrissaient.

Il bailla longuement, tentant de s'allonger dans le peu de place qu'il avait. Le dos endolori, il grimaça légèrement, la joue collée au sol. Parfois, il avait vraiment envie d'être adopté. Juste pour s'étirer un peu en dehors de sa cage. Tant pis, si il devait obéir aux ordres. Tant pis, si on le traitait comme un esclave. Du moment qu'il goûte un peu à la liberté, ou tout du moins, quelque chose qui y ressemble. Enfin... Même si il désirait un maître, connaître une nouvelle fois ce qu'il avait connu, les coups et le mépris, le faisait frissonner. Tout sauf ça. C'était juste... Trop horrible. Et c'était à cause de ça, à présent, qu'on ne l'adoptait plus, à cause de cette immonde cicatrice, à cause de ce morceau de vie qu'on lui avait volé. Maintenant il était vieux, marqué par les coups, et on ne voulait plus de lui. Akihiko ne voulait pas être envoyé au laboratoire à cause de ça. Il fallait qu'on se dépêche de l'adopter, sinon, cela allait arriver. Le félin se mit à fixer le plafond. Une des choses les plus horribles ici, hormis le bruit et l'attente, c'était l'ennui. C'était absolument agaçant. Mais il n'y pouvait rien. Il n'y avait rien à faire ici, à part attendre ! Alors il s'ennuyait, et cet ennui le rendait fou. Il ne pouvait même pas tourner en rond dans sa cage, il n'y avait pas assez de place. Il ne pouvait pas non plus entamer des discussions avec les autres occupants; de un, ils se contentaient de miauler à tout va, de deux, le vendeur semblait préférer les piaillements incessants aux conversations entre chats. Il se faisait toujours rappeler à l'ordre quand il prenait la parole. En fait, ici, ils n'avaient que le droit de miauler.

Un bruit de clochette. Encore. Ah oui, c'était loin d'être le premier client de la journée. Les gens allaient et venaient du matin au soir. De l'ouverture à la fermeture. Akihiko s'amusait à les compter, un des rares moyens qu'il avait trouvé pour lutter contre l'ennui. Après le petit tintement venait inexorablement les supplications, les « maître », les « monsieur ! » et toutes leur variantes... Le gérant calma quelque peu les Nekos, mais le bruit ne cessait pas, malgré une petite baisse du volume. Akihiko, fatigué de ce stratagème inutile se contenta de se redresser et d'aller se coller aux barreaux de sa cage. Par pure curiosité. C'était un homme, assez jeune. Entre vingt et vingt-cinq ans, probablement. Assez grand. D'ordinaire, ce genre de personne adoptait une femelle. Mais il passait devant les cages sans s'arrêter, malgré leur miaulements. Oh, oui, il y avait quelques petites exceptions de ce genre. Akihiko avait peut-être sa chance ? Il eut soudain un regain d'intérêt, se collant un peu plus aux barreaux de la cage pour mieux scruter le jeune homme. Ce dernier s'arrêta devant une cage contenant un jeune Neko, et Akihiko perdit tout espoir, avant de le récupérer aussitôt quand l'humain passa son chemin. Il venait vers lui. Les oreilles fièrement dressées vers le ciel, les yeux émeraudes du Neko se posèrent sans gêne sur l'homme qui venait de s'arrêter devant lui. Bon. Heu. Et maintenant ?

« Bonjour, toi. Dis-moi, tu sembles un peu plus âgé que tes congénères... Comment cela se fait-il que tu n'aies pas encore été adopté ? »

La voilà. La première question, celle qui permet au client de se faire une idée sur l'hybride qui l'intéresse. Cependant, d'habitude, c'était plutôt « comment t'appelle-tu ? », ou quelque chose qui y ressemble. Avec ce genre de question, il ne pouvait pas mentir – chose qu'il faisait horriblement mal. Et maintenant ? Il lui montrait sa cicatrice, afin que l'humain quitte la boutique d'un air dégoûté ? Non. Il voulait vraiment être adopté, il sentait qu'il ne resterait pas longtemps ici, sinon.

« A cause de mon âge, justement. »

Ce n'était pas un mensonge. Juste une partie de la vérité. L'autre partie restait bien cachée sous son tee-shirt poussiéreux – ici, les vêtements neufs n'existaient pas. Bon. Il fallait à présent qu'il fasse ses preuves en tant que Neko, afin de convaincre l'humain de l'acheter.

« Mais... Mais aucune importance. Justement, ça me rend plus mature, plus serviable. Vous ne trouverez pas meilleur serviteur que moi, je vous l'assure. Les autres hybrides sont juste des enfants sans aucune expérience, ici. Pas moi. »

Oh oui, Akihiko était doué pour faire sa propre promotion. Il avait l'habitude, après tout. Bon. Il fallait juste espérer que l'humain ne trouve pas louche qu'un tel Neko reste alors dans cet endroit. Il était vrai que plus que son âge, c'était sa cicatrice qui le condamnait à rester ici. Mais il préférait la cacher. Pour l'instant, au moins. C'était un espoir d'être adopté, il ne pouvait pas laisser passer cette chance. Ce serait sûrement une des dernières avant qu'il ne soit envoyé autre part. Alors sa cicatrice resterait secrète, au moins jusqu'à ce qu'il quitte cet horrible endroit. Après, tant pis si l'humain la voyait et le renvoyait ici, il aurait au moins pu tenir debout quelques instants et goûter à la joie du vent sur son visage. Il était complètement courbaturé, pourvu qu'il ait réussi à faire ses preuves. Sinon, il... Il... Ben il n'avait rien d'autre à faire que d'attendre, dans le cas contraire. Ce qui, disons le franchement, serait considérablement ennuyeux. Le félin étira un léger sourire, du genre « je-suis-un-gentil-chat-regardez-je-souris-je-suis-trop-mignon ». Il avait appris ce qui plaisait aux humains et ce qui ne leur plaisait pas. Là, il avait été quasiment parfait, avec ce ton respectueux et cette attitude docile. Franchement, il ne voyait pas ce qui empêcherait l'humain de l'adopter.
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MessageSujet: Re: "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ EmptySam 6 Nov - 20:51

Seize heures. Ce fut l'heure à laquelle Subaru parvint à l'animalerie, après une rapide marche d'une dizaine de minutes. Les rues étaient bondées, les cafés remplis, les citadins défilant inlassablement sur chaque trottoir, ne prenant pas garde à ceux se trouvant sur leur passage, à ceux qu'ils bousculaient sans la moindre considération. Les hommes étaient ainsi, à toujours se croire supérieur, plus intelligents, plus beaux, plus intéressants. La plupart n'en valaient pas même la peine et n'avaient pas le quart des qualités qu'ils se vantaient de posséder. C'était triste, mais la dure réalité de la vie était ainsi et personne ne pourrait rien y changer. Tout comme le phénomène des nekos, par ailleurs. Quelques humains se rangeaient certes à leur côté, manifestant parfois dans les places publics en affirmant que ces êtres mi-félins mi-humains méritaient la même considération que leurs pseudos maîtres, mais cela en valait-il vraiment la peine ? L'homme traitait ses pairs avec mépris, alors pourquoi donc insister pour que les hybrides rejoignent l'espèce humaine ? Ils ne parviendraient pas à s'en tirer convenablement et périraient peu à peu dans les rues, seuls, sans nourriture, alors que certains d'entre eux réussissaient à avoir une existence plutôt enviable. Tous les nekos n'étaient pas transformés en esclaves, quelques uns avaient la chance de se faire adopter par des hommes influents, prêt à tout pour accomplir leurs caprices, pour par des "amis des nekos" agissant avec bonté et respect. Ils se comptaient sur les doigts d'une main, sans aucun doute, mais c'était le maximum dont était capable la race humaine. Avoir pitié. Car la pseudo-gentillesse des humains à l'égard des hybrides était, pour la majorité, due à la pitié qu'ils éprouvaient envers ces créatures abandonnées par le sort, laissées pour compte sur le bas côté, celles qui étaient vouées à une vie de servitude et d'obéissance. Un destin bien peu enviable, mais il y avait toujours un perdant, surtout lorsque les hommes entraient en jeu.

Une multitude de sensations avait traversé Subaru lorsqu'il avait pénétré l'animalerie. Il n'avait jamais mis les pieds dans une boutique de la sorte, et ne savait que peu à quoi s'attendre, imaginant avec difficulté des êtres si semblables aux hommes terrés dans des cages exiguë. Le spectacle qui lui avait été servi l'avait surpris au plus haut point. A peine avait il posé un pied sur le sol du commerce que des cris et des miaulements aigus l'avait accueilli, tentant d'attirer son attention, l'appelant. Il comprenait à présent la pitié que pouvaient ressentir certaines personnes lorsqu'elles arrivaient dans des lieux tels que celui-ci, trop sensibles pour pouvoir résister à la douleur et à la détresse présente dans les voix des hybrides. Ils désiraient sortir, et c'était compréhensible, mais ils étaient si nombreux que le jeune homme se demanda quelques instants les chances qu'avaient chaque neko de quitter cette pièce. Ils ne partiraient pas tous, c'était certain. Une minorité se ferait envoyé dans un laboratoire, victime d'expériences réalisées par des scientifiques avides de connaissance, et leur destin serait bien pire que celui des laissés pour compte. Eux, n'auraient aucune chance de sortie, aucun espoir auquel se raccroché, fusse-t-il si insensé. Lui-même aurait probablement agi de façon similaire, miaulement bêtement pour ne recevoir ne serait-ce qu'un regard, quelque chose permettant de croire que tout n'était pas encore perdu. Mais il été né du bon côté de la barrière, et personne ne le mettrait en esclavage, l'asservissant de la plus vil des manières. Pas comme ces adolescents - puisqu'ils semblaient presque tous n'avoir que quinze, seize ou dix-sept ans - qui se battaient entre eux pour pouvoir quitter ces lieux le plus vite possible, délaissant derrière eux les souvenirs douloureux qu'avaient engendré cet endroit. Subaru n'était cependant pas là pour prendre en pitié chaque esclave qu'il voyait et se devait de faire un choix logique, et non d'agir par simple coup de tête.

Les nekos fragiles, bien qu'adorables, ne lui seraient probablement d'aucune utilité et bien qu'il peinait à ne pas prendre garde à leurs supplications larmoyantes, il continuait son chemin. Il n'avait pas demandé l'aide du vendeur puisqu'il ne savait pas lui-même ce qu'il désirait trouver, hormis qu'il voulait un hybride de sexe masculin. Les femelles, bien que charmantes, lui donnaient l'impression qu'il aurait encore plus de travail qu'il n'en n'avait déjà, et il préféra donc se résoudre à ne regarder que les mâles. Il devait reconnaître qu'ils étaient tous attirant, à défaut d'être tous beaux. Ils avaient un petit quelque chose que chaque humain ne possédait pas, et cette fameuse chose devait grandement les aider lorsqu'un éventuel acheteur se présentait. Le choix s'en trouverait donc encore plus ardu. Il lui fallait un neko capable de répondre à ses attentes, et pas seulement celles de lui tenir compagnie. Quelques tâches ménagères en moins ne serait pas superflues et un petit gringalet ne lui causerait que des ennuis. Ses orbes émeraudes se posèrent sur un jeune homme d'environ seize ans, ses cheveux fins blonds encadrant son visage fin. Il se stoppa net quelques instants, affrontant le regard empli d'espoirs du garçon avant qu'il ne s'en détourne, sa bouche formant un pli amer. Il ressemblait bien trop à son jeune frère pour qu'il ne puisse l'adopter. C'était triste, mais il n'y pouvait rien. Il n'était pas non plus le genre d'homme à abandonner un hybride dans la rue, et il était conscient qu'il passerait probablement un long moment avec celui pour qui il opterait, alors pas question d'y aller à la sentimentale. Mignon comme il était, le blondinet trouverait sûrement un maître ou une maîtresse d'ici peu de temps, mais le surplus d'innocence qu'il avait rencontré dans ses yeux le conforta dans l'idée qu'il se ferait abuser d'une façon ou d'une autre, durant sa vie. Il fallait agir avec réflexion, mais le discernement n'avait probablement pas été enseigné à l'adolescent, et c'est lui qui en paierait les conséquences.

Il était bientôt parvenu au fond de la boutique et comptait faire demi-tour lorsque son regard tomba sur une petite étoile rose, qui le força à stopper net sa démarche. Il s'approcha de plus prêt, se penchant en avant, contemplant le jeune homme qui se trouvait dans la cage. Il était plus âgé que les autres, et ses yeux étaient de couleur similaire aux siens. Ses cheveux étaient noirs, et son derme pâle. Il semblait intelligent, et ses oreilles étaient redressées vers le ciel, comme pour capter les moindres bruits alentours. Alors, désireux d'en savoir un peu plus sur le neko, Subaru se résolut à lui poser une question quelconque, la première qui lui vint à l'esprit. Hm. La réponse du jeune homme était franche, et Subaru haussa les sourcils, souriant toujours. Oui, c'était logique. Les jeunes devaient se vendre plus facilement. Le pauvre neko, s'il ne se faisait pas rapidement adopter, se verrait envoyer au laboratoire, en ce cas. Il constituait donc l'une des dernières chances se présentant au garçon, et il l'écouta de façon attentive, refusant de partir sans s'être forgé une opinion sur l'ébène. Les dents blanches de l'humain se révélèrent alors qu'il entendait le neko faire sa promotion, comme le ferait un vendeur de rue tentant de vendre ses produits. En tous les cas il marquait un point. Bien qu'il soit relativement mince - les repas à l'animalerie devait y être pour une grande part - il n'essayait pas de le faire craquer sous des miaulements désespérés, ni une histoire poignante à souhait. Il mettait au contraire ses qualités en avant, ainsi que le savoir qu'il devait posséder de par son âge plus avancé. Il n'aurait certes pas à subir les crises d'adolescences que serait susceptible de lui faire vivre un autre hybride, mais les jeunes étaient connus pour leur grande docilité. Alors que le neko à l'étoile avait terminé son petit discours, Subaru continuait son examen mental, tentant de peser le pour et le contre. Il ne voulait pas d'un esclave désobéissant, surtout qu'il ne supportait pas la désobéissance, et c'était ce à quoi il risquait de s'exposer en adoptant un neko plus vieux. Le sourire qu'il vit s'étirer sur le regard de ce dernier agrandit le sien et, alors qu'il était tiraillé entre son désir d'opter pour ce garçon, il préféra agir avec prudence. Pour être fixé.

« Hmm, je vois... Oui, tu es probablement plus mature et plus expérimenté que les autres nekos résidant dans cette animalerie, mais serais-tu capable de m'obéir ? Les adolescents, bien que moins conscients des attentes de leur maître, sont souvent plus dociles, moins désireux de discuter les ordres, et vois-tu, je recherche justement un hybride capable de s'exécuter sans discuter chacun de mes dires. »

Il fit une pause, ses yeux émeraudes plongés dans ceux du neko. Ce qu'il disait n'était pas faux, au contraire.

« Serais-tu capable d'accomplir certaines tâches ménagères ? Mon appartement n'est pas bien grand, mais j'ai besoin de plus de temps pour me consacrer à mon travail et seul, cela se révèle impossible. »

Son regard allait parfois du vendeur au neko, alors qu'il prononçait son petit discours, et dans son esprit se livrait une bataille que seules les réponses du neko pourrait faire pencher vers l'une ou l'autre des options qui s'offraient à lui ; prendre ce neko, ou continuer sa route.
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Akihiko

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Maître(sse) ou Neko? : Neko

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"What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ Left_bar_bleue0 / 50 / 5"What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ Right_bar_bleue

Date d'inscription : 06/11/2010


"What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ Vide
MessageSujet: Re: "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ EmptyDim 7 Nov - 0:24

Soupir. Doux. Silencieux. Désir. Celui de sortir. Oui, il voulait quitter cette cage, ne plus jamais revoir ces barreaux, se lever et s'approcher un peu plus du ciel. Sa queue de félin ondulait lentement sur le sol, alors qu'il écoutait attentivement les paroles de l'humain, un léger sourire aux lèvres. C'était vrai, il n'avait pas faux. Bien souvent, les jeunes Nekos, qui ne connaissaient absolument rien au monde et avaient été dressés à obéir aux ordres, se montraient très dociles. Les plus vieux, qui avaient appris à connaître les humains, étaient plus à-même de se rebeller. Mais ce n'était pas toujours le cas. Et c'était parfois le contraire qui se passait. Les jeunes assoiffés de vie et de liberté agissaient stupidement, en se jetant à corps perdu dans des mutineries complètement fortuites. De toute façon, Neko contre humain, ce n'était pas la peine de se poser la question. Les humains gagnaient toujours; les humains étaient les maîtres, après tout. Bref. Il n'y avait pas à se poser la question, Akihiko était bel et bien docile. Sinon, il ne serait pas encore en vie, si ? Ou alors, il serait un cobaye dans un laboratoire. Quoi qu'il en soit, il était au moins assez sage pour être adopté. Et puis... Puis merde, quoi ! Il voulait être adopté, il serait adopté. Il le voulait tellement. La peur lui prit le ventre, quand il songea à ce qui se passerait si il ne quittait pas vite cet endroit. Oh oui, il obéirait bien à n'importe quel ordre, si c'était pour échapper à toute cette horreur. L'humain fit une pause. Quoi ? C'était à lui de répondre ? Il inclina légèrement la tête, en signe de respect – aucune sincérité, mais n'y faites pas attention.

« Pas d'inquiétude. Je serais bien plus docile que les autres gamins que vous trouverez ici. Croyez-moi, la jeunesse ne fait pas l'obéissance. »

Et toc. Bon, ils allaient parler encore longtemps avant que l'humain ne se décide ? Comment ? Les tâches ménagères ? Heu... Facile... Enfin... Akihiko avait beau être un félin, il n'en était pas moins maladroit. Alors les tâches ménagères et lui... Ça faisait trois. Enfin, il n'était tout de même pas maladroit au point d'avoir deux mains gauches, mais il lui arrivait parfois de faire quelques bêtises – un verre cassé, un vase brisé. Hormis cela, il se débrouillait. Il savait passer l'aspirateur, nettoyer, ranger... On l'avait formé pour ça, après tout. La plupart des Nekos servaient à ça. Des sortes de bonnes, la queue et les oreilles en plus. Oh, et leur statut d'objet permettaient aux maîtres d'en faire ce qu'ils voulaient. Donc, en y réfléchissant, c'est vrai que c'était mieux. Et puis... Une minorités d'hybrides ne faisaient pas que le ménage. Akihiko avait beau n'être qu'un jeune garçon pur et innocent, il n'en était pas pour autant stupide. Il savait, que certains spécimens servaient à satisfaire les humains sexuellement. Lui n'avait jamais fait parti de cette petit partie d'hybrides. D'ailleurs, il était vierge et s'en foutait complètement.

« Aucun problème pour les tâches ménagères... Maître. »

Akihiko savait. Ça flattait l'ego des humains, de les appeler ainsi. C'était certes audacieux de l'appeler ainsi alors qu'il n'avait pas du tout été dit qu'il soit adopté, mais Akihiko tentait le tout pour le tout. Cette chance, c'était inespérée, c'était la seule occasion qu'il avait eu depuis ces dernières semaines. Peu d'humain se risquaient à aller jusqu'au fond du magasin, ayant déjà trouvé leur bonheur près de l'entrée. Du coup, cela faisait un bon moment qu'il demeurait dans sa cage. Dire que quand il était jeune, on l'adoptait quasi au premier coup d'œil. Ah, quand il avait encore le pétillement de la joie de vivre au fond des yeux, quand il n'avait pas cette apparence adulte, quand il ne connaissait pas encore la laideur des humains. Il était vraiment jeune, à cette époque. Jeune et con. A dire toujours ce qu'il pensait, sans volonté de faire du mal, mais par pure sincérité. Il avait vite compris que c'était de l'insolence, vu tous les aller-retour qu'il avait pu faire à l'animalerie. Peut-être bien que tous ses maîtres ne se comptaient même pas sur les doigts de la main. Parfois, ça n'avait duré que quelques jours, le temps que l'humain qui l'avait acheté se rende compte que le chat était assez maladroit et pataud. Parfois, c'était brutal, c'était un humain qui le jetait aussitôt une fois que sa copine était finalement revenue. Parfois, c'était comme si c'était la routine, ils faisaient une balade et le laissaient à l'animalerie. Akihiko avait presque tout connu, de l'humain qui se sentait seul à celui qui voulait soumettre sa supériorité. Il pouvait se canter de cela. D'avoir eu autant de maîtres. Parce qu'il arrivait à la fin... Soit on l'adoptait et on le gardait, soit il restait à la boutique et on l'enverrait autre part. Dans le pire des cas, il serait piqué. Il était également possible que son futur maître le ramène au point de départ... Une fois de plus. Mais bon. Ce n'était pas grave. Il n'était qu'un objet, après tout.

Akihiko avait eu l'impression d'avoir vécu plusieurs vies. Tant il avait connu d'humains, tant il avait connu de choses. Mais finalement, ce n'avait été que quelques années. Quelques années, ce n'était rien. Il repensait parfois à son enfance, au laboratoire, où on l'avait élevé à devenir un parfait esclave. De toute sa vie de chat, Akihiko ne se rappelait pas avoir été réellement heureux. Mais au fond, ce n'était pas si étonnant. Il n'était qu'un jouet, un objet, et les sentiments n'étaient que des choses terriblement secondaires pour lui. Enfin... Normalement. Parce que oui, même si il n'était qu'un Neko, il pouvait être triste. Il pouvait avoir mal. Mais les humains n'en avaient cure, les humains ne pensaient qu'à eux. Alors il avait appris à faire abstraction de ce qu'il ressentait, à devenir totalement insensible et inatteignable. Extérieurement, du moins. Akihiko fixait l'humain – pas dans les yeux, ça aurait été se montrer irrespectueux. Il avait la peau assez pâle, des yeux verts... Les cheveux de la même couleur, et le visage fin. Assez beau, en somme. Pas si banal que ça, quoi qu'il en soit. Pour un humain. Parce que la plupart des humains étaient somme toute très ordinaires. Pas comme les Nekos, à qui on inculquait la beauté de naissance. Pauvres humains. Mais bon, eux avaient la chance de naître en étant quelqu'un et pas en étant un jouet toute sa vie. Akihiko n'allait pas supplier l'humain de l'adopter. Mais en tout cas, il allait grandement insister. Plus que jamais, il voulait sortir. Et pour cela, il allait devoir jouer l'esclave.

« Je ferais tout ce que vous désirez... »

Ton mielleux à souhait. Le top du top, pour séduire les humains. C'était la preuve que Akihiko désirait vraiment sortir. Il n'avait rien à perdre, après tout. Il valait mieux tenter. Qui ne tente rien n'a rien, disait-on. Bon. Il était beau, serviable, docile, et savait se servir de ses mains. Que demander de mieux ? Il ne voyait pas ce qui empêcherait l'humain de l'adopter. Le manque d'argent serait une raison valable. Mais bon, il ne serait pas entré dans cette boutique si il n'avait pas les moyens, si ? Le félin commençait à douter... Après tout, cet humain semblait jeune, il n'était pas forcément riche. Ou alors, c'était un fils à maman. Oh, un fils à maman ! C'était lui qui s'était habillé tout seul aujourd'hui, ou on l'avait aidé ? Haha. Bon, reprenons notre sérieux. Le chat se pencha vers l'avant pour jeter un coup d'œil au vendeur. Il devait les surveiller depuis tout à l'heure. Quand allait-il pointer le bout de son nez pour pouvoir se débarrasser d'Akihiko ? Il était ici pour vendre, après tout. Puis Akihiko lui restait sur les bras depuis plusieurs mois, il était temps qu'il s'en sépare. De toute façon, personne d'autre n'en voulait, alors... Alors c'était l'occasion ou jamais. D'ailleurs, le gérant arriva, ayant laissé assez de temps à l'humain et au Neko pour discuter. Il ignora royalement le félin, faisant comme si il n'était pas là. Il se plaça alors aux côtés de l'humain, pour parler affaire. Des choses très intéressantes que Akihiko écouta lui aussi, n'ayant rien d'autre à faire. Le vendeur fabula donc en affirmant que Akihiko était un des meilleurs choix possibles, qu'il était très docile, qu'il le satisferait amplement... Et puis voilà. Ce que Akihiko avait tenté de lui expliquer, en fait. Il espérait qu'à eux deux, ils avaient réussi à convaincre le jeune homme. Et si ce n'était pas le cas, alors ce type était un idiot fini, qui était passé à côté de l'affaire de sa vie.
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MessageSujet: Re: "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ "What do you want ? Maybe a pet ? Or a toy ? A slave ? Ah... a neko ! It's the same." ─ Aki ♥ EmptyDim 7 Nov - 1:53

Il avait l'embarra du choix, avec la multitude de nekos présents dans cette animalerie, et s'il ne trouvait pas son bonheur il pouvait toujours faire un petit aller-retour dans une autre ville afin de trouver la perle rare. Ce ne serait pas long, une ou deux heures tout au plus, le temps de faire le tour de la nouvelle boutique et de remplir les papiers relatifs à l'adoption. Bien qu'il n'avait pas la moindre idée de la sorte d'hybride qu'il souhaitait acquérir, il savait cependant qu'il en recherchait un qui soit différent des autres, et non le neko lambda que l'on trouvait à chaque coin de rue. Un neko capable de répondre à ses attentes et ayant un minimum d'intelligence, de façon à ce qu'il ne se comporte pas comme un vulgaire robot bon seulement pour le ménage. S'il avait désiré ce genre de personne, il aurait engagé une femme de ménage qui serait venu accomplir ses corvées une ou deux fois par semaines et serait passé à autre chose, mais il avait décidément besoin de compagnie. La solitude avait du bon, surtout lorsque l'on était un jeune homme tel que lui possédant un besoin de liberté et aspirant à l'indépendance, mais la vie devient rapidement ennuyeuse lorsque la seule occupation qui s'offre à vous est de taper sur les touches d'un clavier d'ordinateur, aussi passionné puissiez-vous être. Ses seuls loisirs demeuraient la lecture et l'écriture et, lorsque l'on ne faisait rien à côté, cela commençait à devenir lassant. Un neko suffirait probablement à le sortir de l'ennui, et c'est pour cette raison bien précise qu'il ne recherchait pas un esclave-robot dont les paroles se résumeraient à "Bien, Maître" ou "Comme il vous plaira, Maître". Bien sûr, il aspirait à l'obéissance, mais pas à la servitude d'un adolescent brisé par la vie. Ce qui était relativement complexe à dénicher, puisque la plupart des hybrides avaient soit été maltraités dans leur passé, soit ne correspondaient pas à ses critères. Une chose était sûre, il ne les modifierait pas et se trouverait un mâle comme il le souhaitait.

Le neko qui se dressait devant lui semblait intelligent, et savait articuler plus d'une phrase de manière audible. Un bon point pour lui. Il désirait visiblement sortir de cette animalerie et faisait lui-même sa promotion, mais le romancier ne pouvait lui en tenir rigueur. Lui-même agirait de façon similaire s'il état à sa place. Ses membres devaient être ankylosés à force de se tenir replié dans une cage si minuscule, surtout vu sa carrure, il n'avait pour ainsi dire plus rien d'un petit chaton fraichement débarqué. Son tatouage était étrange, fascinant, et lui plaisait en même temps. Une étoile rose, tout simplement. C'était original. Un caprice de sa part ou le souhait de l'un de ses anciens maîtres ? Puisqu'il ne semblait pas ne jamais avoir été adopté, et d'après l'expérience qu'il se vantait de posséder, il avait dû au moins avoir eu un propriétaire dans son existence, si ce n'est plus. Quant à sa présence en ces lieux... Le neko avait peut-être agi avec irrespect, peut-être violence, mais Subaru en doutait : on ne laissait pas un hybride de ce genre sur le marché, et le placer au fond de l'animalerie ne suffisait pas. Ce devait être un choix de son ancien maître, les hommes étaient connus pour leur mauvaise habitude de changer d'avis comme de chemises, et les esclaves ne pouvaient que subir ces revirements de situations sans discuter. Une vie bien injuste. Une vie de chien. Cocasse, lorsque l'on songeait que les nekos étaient mi-chats, mi-humains. Enfin, cocasse... tout est relatif. Remarquez, si le félin était si docile, pourquoi ne s'était-il pas déjà fait adopter ? La réponse vint d'elle-même jusqu'à son esprit lorsqu'il entendit le miaulement plaintif d'un jeune adolescent, bientôt forcé au silence par le vendeur. Oui. Les mignons petits adolescents, avec leurs grands yeux brillant d'innocence qui attendaient patiemment la venue d'un maître venu les sortir de cet enfer. Ils auraient cependant à attendre, lui-même s'intéressant plutôt à ce jeune homme d'une vingtaine d'années.

Ledit jeune homme inclina quelque peu la peine et affirma qu'il serait digne de confiance au niveau de l'obéissance, et qu'il se montrerait docile. Au moins, il ne craignait pas de prendre la parole, contrairement à certains jeunes qui hésitaient et émettaient des difficultés à bafouiller la moindre phrase. Bien. Subaru se contenta donc de hocher la tête, avant de reporter son attention sur le gérant qui les fixait tous deux. Il attendait probablement de leur laissait un peu de temps afin qu'ils puisse discuter et que l'homme puisse prendre connaissance de son peut-être futur achat. Il savait comment faire marcher ses affaires, au moins, cela changeait des vendeurs qui vous sautez dessus sitôt que vous rentriez dans leur boutique. Il avait dû comprendre, à force de pratique, que les clients rechigner à acheter des "produits" dans des magasins où il leur était impossible de faire un pas sans se faire harceler. Il devait être plus malin que la moyenne, en ce cas. En tous les cas, le neko expliqua qu'il n'avait aucun soucis à se faire pour les tâches ménagères, en employant un terme que personne n'avait encore essayé en sa présence. Maître. C'était vrai. S'il l'achetait, il deviendrait son maître. Sa vie serait alors entre ses mains, et il pourrait en faire ce que bon lui semble, sans se préoccuper des sentiments de son esclave. Il n'était pas ce genre de personne, bien sûr, mais rien ne changeait le fait que l'existence du jeune homme résiderait entre ses mains pâle, et qu'il pourrait à tout moment y mettre fin sans que personne n'ait rien à y redire. C'était assez déstabilisant de s'en rendre compte, pleinement du moins. Il avait bien sûr saisi ce concept mais n'avait jamais véritablement réalisé les responsabilités que cela entrainerait. L'idée fugace de repartir comme si de rien n'était effleura son esprit mais il la chassa rapidement : ce n'était pas le moment d'être lâche, il lui fallait un neko et avec un neko il repartirait.

L'ébène n'avait cependant pas fini de faire sa promotion et c'est d'une voix mielleuse à souhait qu'il essaya de corrompre l'homme, qui avait d'ores et déjà pris sa décision quelques secondes auparavant. Tout ce qu'il désirait ? Des paroles bien dangereuses, surtout si on les mettait entre les mains d'un homme de la pire espèce. Subaru n'était pas comme cela, fort heureusement, mais le neko s'exposait à beaucoup en formulant ces jolies paroles. Il était à présent convaincu qu'il devait sortir d'ici au plus vite, au risque de se faire envoyer dans un laboratoire ou pire, encore.

« Tu prends de gros risques en prononçant ces paroles. Entre de mauvaises mains, cela pourrait se révéler dangereux pour toi... »

Rien de plus que la vérité, encore une fois. Le gérant fit d'ailleurs son apparition et, un sourire aimable étirant ses lèvres, se mit en tête de conforter son client dans l'idée qu'il avait devant lui un spécimen rare. Mensonge ou pas, Subaru préférait tenter le coup, après tout il n'avait rien à perdre hormis son argent, et de cela, il n'en manquait pas. Le jeune homme ne coûtait pas extrêmement cher, même s'il était vrai que les hybrides avaient tous un prix assez élevé, mais le sien n'avait rien à voir avec ceux des jeunots présents près de l'entrée de l'animalerie. Au moins, l'intervention du vendeur lui avait servi à quelque chose : il avait appris le nom de son futur neko : Akihiko. Cela sonnait bien, même s'il était un peu long. Bah, il trouverait toujours le moyen de lui trouver un surnom plus court, il avait tout son temps pour cela.

« Vous m'avez convaincu. Vous pouvez le faire sortir, pendant ce temps je vais signer les papiers. Ce sont sont ceux vous avez placés sur le comptoir, non ? »

Lé gérant acquiesça, et Subaru le vit du coin de l'œil ouvrir la cage, libérant ainsi le pauvre hybride. Les papiers relatifs à son achat étaient somme toutes banals, et le romancier signa rapidement les quelques feuilles avant que les deux hommes ne viennent à sa rencontre. Bien. Il sortit son portefeuille et compta mentalement les billets pour les tendre ensuite au vendeur, qui avait probablement du compter également, puisqu'il ne prit pas la peine de vérifier que le compte y était. L'homme disparut d'ailleurs quelques instants dans l'arrière boutique et revint, une sorte de lanière de cuir noire autour du cou. Un collier. Il le tendit à Subaru en lui rappelant que son nouveau neko ne devait surtout pas sortir sans ce dernier, et l'écrivain lui affirma qu'il y prendrait garde. Pas question de se faire enlever le félin pour une erreur d'inattention ! Remerciant le commerçant, Subaru se tourna vers Akihiko et lui sourit à s'en faire péter les gencives. Il souriait souvent, il fallait dire...

« Penche la tête, je vais te mettre ce collier... Voilà. Suis-moi. Je vous remercie, passez une bonne journée, au revoir. »

Après avoir salué et remercié une nouvelle fois le vendeur, Subaru se mit donc en route aux côtés de Akihiko, trop heureux de quitter cet endroit empli de tristesse et de désespoir. Ils franchirent les portes de l'animalerie sous le son de la petite clochette et arrivèrent bientôt dans les rues à présent moins bondées, mais toujours animées.

« Alors, heureux de sortir de cette animalerie ? Cela devait être terriblement ennuyant, de rester enfermer nuit et jour dans cette cage... »

Le soleil brillait toujours haut dans le ciel, déclinant lentement. Il faudrait encore de longues heures avant qu'il ne fasse nuit. Ils slalomaient parmi la foule, tentant de se frayer un chemin, avançant toujours. La marche ne durerait que dix minutes, puis il faudrait alors prendre l'ascenseur pour gravir les cinq étages de son immeuble, puis ils seraient enfin arrivés. La chaleur commençait à l'étouffer, et Subaru n'avait plus qu'une idée en tête : rentrer.

[T'inquiète Aki, Subaru sera plus "seme" quand il sera chez lui, c'est juste que je foire toujours les adoptions xD]
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