KAZAMA
CHIKAGE
Personnage
©Kazama Chikage |
• Nom : 風間 Kazama • Prénom : 千景 Chikage • Surnom(s) : "Kaze" pour les gens de sa famille, ce qui veut dire"vent". • Âge : 29 ans • Date de naissance : 28 juin 2654
• Orientation : Bisexuelle • Famille : Ses parents sont décédés, mais pas le clan. Il vit avec sa femme et cousine, Kazama Aiko, ainsi que sa fille de 14ans, Kazama Akemi. • Nationalité, origine(s) : Né au Japon, nationalité japonaise. • Métier : Maître de kyûdo, de Haïku et de calligraphie. • Niveau social : Riche si l'on peut dire...
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Description Physique
Je suis un jeune homme de vingt-six ans qui mesure un mètres quatre-vingt huit pour à peu près le même poids, même si ma morphologie ne le fait pas paraître. Si vous ne pouvez voir en dessous de mon kimono, je vous décrirai quand même tout cela mais lorsque nous serons seuls tous les deux, d'accord?
Bon pour parler du général, je suis plutôt né avec la peau blanche alors que mes frères et soeurs étaient du genre un peu mat. On ne se ressemblait que légèrement apparence, mais pas en couleur -mis à part les oreilles et la queue de chat que je n'avais pas- ! Allez savoir ce qu'avaient mangé nos parents à ce moment-là. Donc, j'ai la peau blanche et pour contraster avec celle-ci mes yeux tonnent directement sur le rouge sang. "Pour mieux vous regarder", je vous fixerai constamment avec ces pupilles dilatées, mais ne vous inquiétez pas trop cela est naturel.
Pour poursuivre un peu, mes cheveux sont châtains, alors que ceux de mes frères et soeurs étaient noirs de laque. Dans un cas comme dans l'autre, ils sont assez courts et dégradés, comprenant une frange en "v" sur le front et effilés, sur la nuque à peu près la même chose. De chaque côté de mes joues ils se terminent en deux mèches effilées qui ont tendance à me casser les noisettes lorsqu'elles se collent à ma bouche à cause du vent...
Bref, si vous voulez une photo de moi autant le dire tout de suite, mais vous risquerez de brûler avec par la suite.
Mon accoutrement? Vous serez surpris que je ne change quasiment jamais de style de vêtements. Pour moi, ils sont sacrés et sont bien ainsi, j'ai nommé là le bon vieux Kimono du clan des Kazama. Le mien, ou en tout cas celui que je porte constamment chez moi pour me donner un peu plus d'autorité et de grandeur, est ce Kimono clair blanc, orné de fleurs de cerisier tantôt blanches tantôt dorées, selon qu'elles soient positionnées sur les parties blanches ou les parties bleues poussiéreuses du fond. L'autre partie également de ce kimono est bleue, mais je vous assure que cela se marie bien -regardez la photo si vous voulez être incinéré-.
Lorsque je ne veux pas enlever mon Kimono, je mets par-dessus ce que l'on pourrait appeler vulgairement un "par-dessus de kimono", avec la même composition que le haut mais ne se terminant qu'aux hanches et s'ouvrant largement pour finir souvent sur les avant-bras. Parfois, quelques liens de cordes sont nouées à celui-ci pour attacher les sabres ou les arcs, mais il est vrai que je préfère mon katana à la ceinture. Cette dernière est constamment dorée, car tous mes kimonos sont en fonction de celle-ci. Sinon pour chaussures, vous vous douterez bien que je ne porte que mes zori avec mes fameuses chaussettes, donc pas besoin de plus de détails dessus.
Pour finir, il m'arrive cependant d'avoir ce que l'on peut appeler de "costume de guerre". Ce dernier est composé d'une chemise bien serrée, d'un gilet noir, d'un jabot blanc, d'un pantalon noir serré se terminant par de grandes bottes ceinturées, d'un trench-coat à multiples fermetures et aux boutons dorés, de gants noirs, et parfois de ceintures mise un peu n'importe où -j'aime bien en fait-. Cela ce n'est qu'en cas d'extrême urgence et de cérémonies et de duels vraiment trop importants. En général, retenez simplement que je porte mon kimono et rien que mon kimono.
Caractère
Ce que je suis?
À la fois noir et blanc, froid et chaud, sombre et clair... oui, je suis lunatique mais non pas du jour au lendemain, simplement d'une seconde à l'autre. Tantôt j'aime tout et j'apprécie tout, tantôt je déteste tout et je détruis tout. Souvent, on a cru que j'étais atteint d'une double personnalité, mais le fait que je raisonne assez bien et que je mémorise tout a conclu à un sale caractère.
Je suis aimable lorsque je le veux, et dans ces moments-là il m'arrive d'aimer beaucoup de choses. Lire, écrire, dessiner, écouter les sons mélodieux des instruments de musique, se poser dans le jardin des grands appartements du clan... en fait dans ces moments-là j'apprécie énormément de choses. Je peux aller jusqu'à courtiser une demoiselle -ou un jeune homme si j'en ai envie- sans aucun problème, je peux aussi sauver des personnes en manque d'aide... pour résumer le tout je peux être le plus adorable de tous mais aussi le plus serviable.
Malheureusement et je pense qu'il n'y a pas que moi qui suis comme cela -n'est-ce pas?- j'ai aussi mes bonnes humeurs qui, dois-je dire, sont constantes et durent assez longtemps lorsque l'on me cherche. Une fois sur mes nerfs, à vrai dire je ne contrôle plus rien et je laisse aller ma colère ou mes pires vices dans une aura festive peu recommandable. Dans ces moments-là, j'aime taper, tuer, arracher, défier, réduire à néant ce qui se trouve sur mon chemin et qui me dérange... j'aime la destruction et la souffrance. Contrairement à ce que vous pourrez penser, dans tous les cas je ne crie jamais, et dans tous les cas, il y a une chose que j'aime, ce sont les papillons! Eh oui... allez savoir pourquoi...
Mes qualités?
Je sais me battre, je sais beaucoup de choses... mais mis à part cela, je ne vois vraiment pas ce que je pourrai avoir comme qualité. Je ne sais ni cuisiner, ni faire le ménage car ce ne sont pas des choses qu'un chef se doit de faire. Je ne sais pas ranger, ni même avoir l'initiative de le faire, parce que j'ai des serviteurs pour ça. Bon, en réalité vous avez compris ce que je suis capable de faire. Ah, j'écris des poèmes de temps à autre, il m'arrive de peindre ou de lire mais ce sont mes seuls loisirs s'il ne s'agit pas de kyûdo bien entendu.
Mes défauts?
Tout le reste. Je suis assez lunatique comme vous l'aurez compris, machiavélique et j'aime ceux qui souffrent et la souffrance. Je suis calculateur, manipulateur, j'aime enfoncer le clou lorsque des uns l'ont planté dans le pieds et je supporte mal que l'on me reproche ce que je fais. Les reproches, mais aussi les contradictions, car je déteste que l'on se mette sur le même piédestal que moi. Sachez tout simplement que les seuls entités que je vénère et respecte, mais également à qui j'obéis sont les Dieux, et que personne d'autre ne pourra obtenir tout cela de ma part, surtout que je hais les ordres. Pour continuer un peu dans les quelques défauts que j'ai (et innombrables), j'ajouterai que je suis le plus beau du monde -parce que c'est le cas-, le plus intelligent, celui qui fait tomber toutes les filles et tous les garçons même... bref, vous aurez compris ce grand défaut n'est-ce pas?
Pour la suite, si vous voulez mieux me connaître, il faudra donc venir me rendre visite et rester quelques temps avec moi... ne voudriez-vous pas?
Petite précision: j'ai horreur de l'extérieur. L'extérieur est ma phobie depuis le jour où je suis tombé dans le coma alors... je ne suis plus jamais sorti du clan depuis.
Histoire
空と糸
Sky and Thread
Je m'appelle Kazama Chikage. Qui je suis? En réalité je me pose bien la question. Cela fait bien des années que je me sens vide et que je suis enfermé ici... Alors je ne sais pas trop quoi en dire. Enfin, rien que pour vous, je vais conter ce qu'il m'est arrivé, Et ce qui fait de moi ce que je suis aujourd'hui, En dessous de ce ciel, relié à ce simple fil...
真っ白い小さな花 赤く染まって今風に揺れている
目を閉じて 眠るまで
Je descends du clan Kazama, celui qui était assez connu pour ses grands exploits dans l'art de la peinture, des Haïkus mais aussi et surtout pour le kyûdo. Il n'y avait pas plus grande famille du kyûdo que les Kazama, et ce depuis des dizaines et milliers de générations. Leur réputation était telle, que même les plus grandes personnes de la société s'arrachait la place de leur enseignement dans le clan, jusqu'à payer le prix fort pour cela. Ce clan avait fait ses preuves pendant les grandes heures de gloire du Japon, et prouvait par ailleurs et pendant des siècles sa puissance tout autant que la confiance que l'on pouvait lui attribuer.
Pourquoi suis-je en train de vous parler de cela?
Tout simplement parce que cette confiance et ce prestige furent rapidement anéantis avec l'arrivée d'un invité inconnu: le fameux virus que vous connaissez sûrement déjà... Mes parents ne m'ont pas raconté, mais j'ai su tout de suite ce qu'il était arrivé. Voilà pourquoi je peux vous en toucher deux mots.
C'était en 2500, lorsque mes arrières-grands-parents et mes grands parents étaient encore là. Ce soir là, c'était le Tanabata Matsuri, et toute la famille et même le clan entier devait se réunir à la maison. Tout le monde était venu avec des présents et des bon voeux, et la soirée s'était déroulée sous des rires et des chants. Jamais aucun d'entre eux n'aurait pensé que cela aurait été la dernière soirée où ils pourraient se réunir et autant rire...
Toujours est-il qu'ils sont tous allés voir les grands feux d'artifice qu'avait organisé la ville, et ce sans se poser la moindre question. Une soirée comme toutes les autres, une famille comme toutes les autres, un moment qui ne se faisait pas attendre... Les météorites furent belles mais détruisirent tout sur le passage, et même les grandes demeures assemblées du clan. Cette nuit-là tourna rapidement au cauchemar, mais étrangement personne ne se doutât que cela durerait bien plus longtemps que cela...
Le clan mit du temps pour reconstruire les fondations de ses bases. Il ne fallut pourtant que quelques années pour qu'il ne ressuscite réellement pour imposer une nouvelle fois son autorité et sa prestance. Seulement, cela ne dura pas longtemps...
Peut-être dix ans après la catastrophe, peut-être moins, mon arrière-grand-père tomba dans un coma profond dont il n'en sortit jamais. Et à peine fut-il envoyé à l'état de poussière, que mon arrière-grand-mère succomba à son tour de la même défaillance. À l'époque, c'était une question de dieux et de signes donnés avec les météorites, mais mes grands-parents étaient bien plus terre à terre, mais ne savaient comment expliquer une telle chute, chute qui se perpétua à tous les membres de la famille, et ceux surtout qui avaient participé au Tanabata...
ギザついた両耳浮き世 嘲、嫌う
中指の様に尻尾を立てて歩く
Les années passèrent, et les membres du clan continuèrent tour à tour de tomber comme des feuilles, jusqu'à ce qu'un jour tout cela s'arrête, à la naissance de mes parents. C'était en ces années fameuses de 2630 à peu près, où, lorsque mes parents naquirent au sein du clan, toute forme de coma s'arrêta net. La peur pourtant demeurait, car depuis l'incident des météorites, une nouvelle forme d'horreur traversa l'esprit du clan et bien entendu des habitants de tout endroit: une déformation de l'ADN, au point où la physionomie humaine s'en modifia.
Les lois étaient passées, les humains comportant un changement radical d'ADN -appelés plus vulgairement "NEKO"- furent dès lors considérés comme étant des êtres inférieurs ayant été incapables de résister à cet étrange "virus". Pourquoi vous dis-je cela?...
Eh bien en réalité, lorsque mon père naquit, il avait déjà ces attributs si étranges alors que mes grands-parents ne les possédaient pas. Ceci éveilla une frayeur immense au sein du clan comme à l'extérieur. Tout cela fut bien gardé au secret, mais un des membres le divulgua, et, même s'il fut très vite banni, la rumeur se rua sur le clan à une vitesse affolante, le faisant chuter d'innombrables étages jusqu'à atteindre le surnom du "Clan Maudit".
Pour protéger le clan, mes grands-parents qui étaient à sa tête, décidèrent de marier ma mère à son frère, donc à mon père, de façon à ce que les générations futures puissent se poursuivre sans avoir cette défaillance génétique. Cela pourtant ne marcha aucunement. Mes deux frères et mes trois grandes soeurs qui naquirent avant moi étaient nés avec les oreilles et la queue d'un chat. Sans que je ne le sache avant mes quinze années, trois furent abattus et deux enfermés en quarantaine jusqu'à leur mort de dépression...
今降りやまぬ雨に濡れ 涙の様に渇れ果てたくて
孤独な明日にただ震えてた 君に出会えた日まで
Ma naissance fut accueillie un peu comme un signe divin. Même mes parents s'en réjouirent, car leurs souffrances avaient été comblées par ce petit être qui venait de vivre sans ces attributs que tout le monde répudiait tant. Pourtant cela ne changea en rien à l'image du clan qui demeura celui d'un clan de maudits qui n'avaient jamais su faire face à une telle catastrophe alors que pendant des siècles il se disait puissant.
Après ma naissance et la mort de mes grands-parents, ma mère devint la chef du clan. Mon père, lui, fut dénigré et, tel un simple esclave comme l'ordonnait la loi, il devint le suivant de ma mère. Sans plus avoir d'autorité sur rien, il était obligé même d'attendre qu'on lui autorise à parler avant de pouvoir le faire. C'est ainsi que le clan se déchira lamentablement entre plusieurs groupes pour former ce que l'on a appelé dans son coeur les "uji".
Trois "uji" avaient été créés: les partisans de ma mère et de ses idées de supériorité de race, les partisans de mon père et donc protecteurs des Neko, et enfin ceux qui n'étaient d'accord pour aucun des deux mais qui, en contre-partie, espéraient que j'accède facilement à la tête avec l'intention de me laver le cerveau et m'inculquer leurs idées faussées. Ceci démarra en une guerre intérieure de clan où je fus clairement le premier sujet concerné et qui dura longtemps, trop longtemps.
しつこくまとわりつく 無口な少女
飽きもせず毎日ここへ 足を運ぶ
Plus personnellement, je fus élevé différemment que les enfants de mon âge et il était clair que cela dura longtemps. En tant que futur successeur du clan, je dus obtenir toutes les qualités nécessaires à la succession mais également celles qui permettraient à mon clan de se redresser d'une telle honte et une telle humiliation, surtout depuis son déchirement.
J'obtins alors l'enseignement très spécial du cousin de ma mère, le maître en personne du dôjô de Kyûdo depuis que mon père avait été démis de ses fonctions. Il était assez sévère et je n'eus jamais de répit. Assez jeune pourtant, je réussis à faire mes preuves et petit à petit à devenir la fierté de ma mère qui, dans son cas, m'enseigna la calligraphie et l'écriture.
En quelques années à peine je devins rapidement reconnu au sein de la famille comme étant le futur successeur et ceux qui suivaient cette idée s'inclinaient déjà à mon passage alors que je n'avais que cinq ans.
Pendant encore une bonne dizaine d'année ma vie ne se constitua qu'à bien paraître et à donner le plus de bonne prestance possible, même devant ceux qui osaient me dénigrer. C'est ainsi qu'aimable comme je fus, même ceux qui étaient extérieurs au clan et qui le dépréciaient se mirent à m'apprécier bien plus que le clan lui-même. Rien qu'avec ce fait, je devins alors très populaire dans ma ville et on venait souvent me rendre visite pour tout et pour rien...
Tellement, que pour augmenter mon audience ainsi que celle du clan par la même occasion, ma mère me maria à ma cousine, Aiko, qui devint dès lors ma femme à mes dix années. Aiko était une fille très gentille qui avait trois ans de moins que moi et qui faisait également bonne impression. Mais, contrairement à moi, elle n'était pas enfermée dans les murs de la maison et pouvait se promener là où elle le voulait. Moi, la seule chose que je devais faire, était m'instruire pour tenir les rênes du clan et ainsi rester enfermé dans les quatre murs des demeures Kazama.
今降りやまぬ雨に濡れ 慈愛のふりで差しのべたエゴ
あの日の様に全て奪うなら 何も与えないでくれ もう何も
Ce fut justement à mes quinze ans que tout changea.
Aiko savait bien plus de choses que moi. Le fait qu'elle soit venue chaque jour me raconter ses petites aventures scolaires mais également ce qu'elle faisait me rendit assez jaloux et je l'enviais. Ceci créa en moi une grande curiosité et, enfreignant les règles que m'avait imposé ma mère, je décidai une nuit de sortir de l'enclos du clan pour découvrir un peu ce qu'il se passait tout autour de moi.
C'est avec grand étonnement que je m'aventurai dans un parc, où beaucoup d'êtres que je n'avais jamais vu firent leur apparition. Des oreilles et des queues de chats sur des humains, cela me semblait quasiment impossible! Pourtant devant mes yeux il n'y avait que ça. Je décidai alors de converser avec eux, demandant ce qu'il s'était passé pour qu'ils aient ce genre d'attributs, et quoique beaucoup me prirent pour un idiot, ils me répondirent tout simplement que la vie était ainsi.
Cela me parut bien intriguant et je continuai alors mes petites enquêtes toute la nuit. À l'aube, j'avais été trop fatigué pour continuer, et, las de tout ce que j'avais appris et de ce que ma mère m'avait caché, je m'endormis sur un banc du parc. Lorsque je me réveillai enfin, je me levai pour me diriger jusque chez moi. Mais j'étais si perdu que je ne trouvai plus mon chemin, au point de ne plus regarder où j'allais...
C'est aussi là que je traversai pour la première fois une route, mais que bien évidemment comme je ne savais pas que des voitures roulaient dessus, je me pris la première...
どしゃ降りの雨の中 傘もささずに一人で立す少女
泣いているのか?痛むのはどこだ?言えよ
Je vous avouerai à mon grand regret que je ne me rappelle plus de ce qu'il s'est vraiment passé. En réalité, je suis apparemment tombé dans un coma profond après cela, car mes blessures étaient si graves que j'en avais perdu connaissance. Aiko m'avait veillé jours et nuits, parfois accompagné de ma mère, et toutes deux s'étaient promis de me ramener en sachant qu'il n'y avait pas de successeur pour le clan mis à part moi.
Pourtant, je me rappelle de tous ces rêves qui m'avaient engloutis, ces rêves que j'avais cru réalité et qu'en fait n'étaient que ceux qui m'avaient absorbés pendant ma convalescence. Il paraît que j'avais de nombreuses fois répondu aux multiples questions qu'elles m'avaient posé, mai je ne m'en souviens pas. Pour information, j'ai passé cinq ans dans ce lit d'hôpital, avant que je ne me réveille pour de bon. Mais cela, rien que cela, était sûrement dû à ces drôles d'aventures que j'avais vu en songes...
いつもみたいに笑うまで 側にいてあげよう
À mon retour au clan, beaucoup vinrent s'agenouiller à mes pieds sans que je ne comprenne vraiment ce qu'il m'arrivait. Quelques jours plus tard ma mère m'expliqua que je venais d'hériter du clan et de ses biens. À ce moment-là je ne me rappelais pas encore de tout et ma mémoire me jouait des tours. Par chance, Aiko était là pour me faire des exercices de remémoration, et c'est ainsi que peu à peu je recouvrai la mémoire.
Une seule chose cependant, c'est que l'extérieur me fit tellement peur que je décidai de ne plus en sortir, et, pour finalement me retrouver coincé entre ces quatre murs, ma mère décida par la même occasion de m'interdire de sortie. Je pense qu'elle avait beaucoup plus peur que je ne retombe dans un quelconque accident, en sachant que j'étais son seul fils...
Depuis ce jour donc, je devins le nouveau chef du clan, mais ma mère s'occupait des affaires administratives. Je ne sortais plus, je ne voyais plus personne. Mon seul but était de rester là, enfermé dans ces cloisons qui ne servaient qu'à me sentir de plus en plus inutile et de plus en plus lassé de la vie. À plusieurs fois j'aurai pu laisser l'envie de partir venir à mes mains, mais je ne le fis pas. Étrangement je laissais les évènements arriver comme cela, et je devins alors maître de kyûdo, de calligraphie et de Haïku à force de rester seul dans mon coin, et par les dures années d'entraînement que m'avaient inculqué mon grand cousin.
Les années passèrent, je m'enfermai de plus en plus. Avec Aiko, que je n'aimais qu'en amitié, les liens se sont légèrement rompus pour n'être plus que formels. Lorsque nous nous croisions, ce n'était qu'une question de hauteurs et donc de respect dû à notre rang, mais je savais très bien qu'elle avait profité de mon absence pour se rassurer autrement. Cela je le devinai bien lorsque je fus informé de ses nombreuses fausses couches, mais aussi des nombreuses fois où elle avait adopté un de ces "Neko" pour en faire son jouet particulier. C'est peut-être ces deux années-là qui furent bien plus longue que ce que je n'aurai espéré...
雨が全てを洗い流した いつでも来いよここにいるよ
さよならのキス 照れる野良猫は 足早に道を渡る
Une année après, j'avais à ce moment-là vingt-trois ans, ma mère mourut, me laissant le clan entre les mains. Ce fut une dure tâche que de reprendre son travail mais je m'en sortis assez bien pour pouvoir le gérer correctement. À cette période-là également, je commençai à vivre avec Aiko sans l'aimer et vice-versa, mais celle-ci me révéla bien des choses dont je n'étais pas au courant et que je vous raconte à l'heure actuelle. En partie elle fut la première à me révéler ce qu'il s'était passé pendant mon absence -en omettant bien entendu ce qu'elle avait fait- et je pus mieux diriger l'assemblée.
Cependant, j'étais beaucoup trop énervé de ne pas savoir ce qu'il m'arrivait réellement, d'être cloîtré dans ce monde, que mon épouse par obligation dût me trouver quelques jeux pour me divertir, jeux que je ne finissais jamais car je me prenais la tête dessus.
Elle finit par vouloir m'acheter d'innombrables "Neko", mais beaucoup de fois je n'arrivais pas à les regarder ni même à leur parler. Me rappelant cette nuit où tout avait fait une coupure en moi, je ne pouvais que refuser cela. D'autant plus que quelques mois après m'avoir "acheté" ces "Nekos", mon père mourut sans que je ne sache qu'il vivait depuis toujours avec nous. Aiko me montra son corps avant l'incinération et je compris alors toute l'histoire lorsqu'elle me la conta. Ceci était bien étrange je vous l'accorde, mais que faire contre le passé s'il n'est plus?...
Enfin, de là est né mon tempérament assez étrange et mon caractère lunatique. Tantôt je me montrerai aimable et délicat, tantôt je serai le plus violent de tous jusqu'à ce que ma colère ne soit rassasiée complètement. On m'attribua le surnom de "Kaze", le vent qui ravage tout lorsqu'il se lève, simplement pour ça, mais également parce que j'envoyai à l'hôpital pendant de nombreuses années qui s'ensuivirent, énormément de membres de ma famille, de mon clan. Autant vous dire que le sache petit Chikage n'était plus, et qu'à présent maître de ces lieux mais également de mon futur, je ne compte pas rester là. Encore faut-il que je puisse sortir de cette cage...
ブレーキノイズ一時の間に 体は重く空はキレイで
君によく似た小さな花が悲しげに 揺れていた いつまでも
Depuis, peu d'évènements se sont déroulés. Mis à part que Aiko est tombée malade et, alitée, je suis bien obligé de m'occuper d'elle de temps à autre. Le médecin a dit qu'elle n'en avait plus pour très longtemps et qu'il fallait en profiter pour lui faire plaisir et éviter qu'elle ne s'en effraie. C'est pour cela que, comme elle l'a exigé, je m'apprête à aller lui acheter un "Neko". En fait, cela ne me plaît pas du tout, premièrement parce que je dois sortir des quatre murs du clan, mais aussi que je vais devoir affronter ces créatures que je n'ai jamais réellement compris...
Après tout, il faut bien que cela arrive un jour n'est-ce pas?
To be continued...
Autres
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Aime : Être supérieur, se défouler sur des êtres, écrire et pratiquer le kyûdo. Il aime aussi le thé, traîner un peu au lit et rester tranquille dans son jardin.
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N'aime pas : L'extérieur – il en a peur -
•
Particularités, autres : Il a des habitudes quotidienne [se lever à l'aube-manger à onze heures- s'entraîner et donner des cours l'après-midi- finir par manger vers dix-huit heures- terminer la journée par un Haïku, une calligraphie et une promenade dans le vaste domaine Kazama].
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Judikaël ♥