Il faisait nuit et la pluie tombait abondamment en corde raide depuis quelques jours sans s’arrêter une seule fois. Et à cause de ça la plupart des animaux s’abriter tous ou ne laisser aucune trace ou odeur. Et c’était pour cette raison que Raziel, parce que c’était son nom même si personne ne l’avait appelé ainsi depuis plusieurs années et qu’il n’avait parlé à personne non plus. Donc c’était pour cette raison que le félin couleur pain doré s’était aventuré en ville… Lieu que le neko détestait à cause de touts ces humains.

Tout ce bruit, ces humains, toutes ces… nourritures… Miam… Un vrai plaisir pour le félin qui, même si il préférait chasser adorait ce que les humains appelaient des gâteaux. Et malheureusement, ce soir là aucun humain ne laissait refroidir une de ces merveilles sur le bord de sa fenêtre.

Grognant de mécontentement, le félin mâchouilla le morceau de T-shirt déchiré trop grand pour lui qui lui servait de vêtement depuis qu’il avait comprit, parce que même si il n’était pas très intelligent Raziel pouvait comprendre certaine chose. Donc il avait comprit que les humains, en particulier les femmes n’aimaient pas voir des hybrides se promener nus, c'est pourquoi il portait un boxer trouvé dans dans l'arrière boutique d'un magasin de vêtements et un long T-shirt blanc.

Rien à manger… Devait il abandonner ou alors faire un tour pour être sur ? Naaaaan il avait trop faim pour ça, son tour le mena jusque tard dans la nuit dans des quartiers de la ville que le félin ne connaissait pas. Là, sans qu’il ne s’en rende compte à temps, des hommes s’approchèrent de lui par derrière avant de l’assommer et de l’enfermer dans un sac pour l’emmener dans une animalerie ou, avec un air soupçonneux et endormie de leur patron ils dévoilèrent leur butin en s’exclamant entre deux rires.

« Cui là c’est pas un neko ordinaire… R’gardez sa queue elle est vach’ment longue ! »
« Z’avez vu on dirait qu’il a des coussinets au mains et aux pieds. Pis sa peau est toute douce ! On dirait qu’il y a un duvet non ? »
« Raaaah mais arrêtez tripoter la marchandise comme ça !! »

Disant cela, le patron écarta les deux employés et commença à observer le félin d’un regard critique. Le lendemain, l’hybride se trouvait dans une cage avec une pancarte juste à coté sur laquelle on pouvait lire.

Nouvel arrivage.
Nom : Paindoré en raison de la couleur de sa peau
Sexe : Masculin
Age : Environ la vingtaine
Aucune autre information connue

Passant devant sa cage vers le milieu du jour, un employé le regarda un moment en fixant son T-shirt déchiré avant de le lui arracher réveillant par la même occasion son occupant qui se campa sur ses quatre pattes en laissant échapper un long miaulement menaçant… Enfin il essaya, se relevant le félin se heurta au mur de sa cage provoquant l’hilarité de l’employé qui le poussa légèrement avec un bâton sans délicatesse.

Sous le traitement, Raziel se réfugia dans un coin de sa cage en laissant échapper un long miaulement à la fois plaintif et craintif, alors que l’employé le laissait à son sort prit d’un rire mauvais. Réfugié tout au fon de sa cage dans un coin obscur, le félin laissa échapper un nouveau miaulement plaintif…

[Pardon c'est nul j'ai honte de moi ]

[Ne dis pas de bêtises. C'est bon pour moi ^^]

Ciel assombrit et maussade. Tout comme l’humeur de la jeune fille. Chantant à tue-tête une mélodie personnelle, son regard vaguait sur la rue désertée. La pluie, au rythme complexe et désordonné, alliait de fines sonorités à son chant. Lors du premier jour pluvieux, cette situation l’avait amusé, voire enjoué. Mais, désormais, la lassitude jouait sur ses nerfs. Ce n’était pas son genre de rester enfermée à longueur de journée. Et vu le temps à l’extérieur, elle n’avait quitté son appartement que l’espace de quelques minutes ces derniers jours. Pour noyer son ennui, elle avait travaillé son chant et sa basse, jouant morceaux et mélodies à l’unisson. Mais sa passion ne suffisait plus. Le feu qui coulait dans ses veines avait besoin d’être consommé. Prise d’une vive décision, en-soi radicale, Emiko prit un blouson de cuir et quitta son appartement, prenant grand soin de fermer à clé derrière elle.

Elle prit vite le chemin du grand centre, afin de s’éloigner de son quartier où immeubles côtoyaient le ciel grisonnant. Sans le moindre but, elle tenta toute fois de donner un sens à cette fuite. Ne plus vouloir être séquestré chez soi était une chose. Mais oser affronter la pluie, sans parapluie ou tout autre moyen de se protéger de la pluie de surcroit, en était une autre. Emiko se dit alors qu’il faudrait qu’elle s’achète un nouvel médiator, ayant cassé l’un d’eux dans la journée. Elle pourrait en profiter pour s’acheter quelques cordes de rechange et, pourquoi pas, regarder les quelques instruments attendant leurs nouveaux propriétaires. Juste pour le plaisir des yeux.
Décidée, elle pénétra dans un magasin qui lui était aussi familier que si elle y avait vécue toute son enfance. Il n’était pas impeccable, et la poussière y était de mise, mais le commerçant était un bon ami à elle et restait un excellent conseiller. A peine entrée, le sourire lui revint et des paroles vives et enchantées s’échangèrent. Elle trouva bien vite ce qu’il lui fallait et tandis qu’elle observait avec intérêt une toute nouvelle guitare électrique, le commerçant attira son attention :
- Tss ! Regarde-moi ça, fit-il d’un ton dur, Ne cesseront-ils jamais de jouer de cette façon ?
Emiko se tourna aussitôt vers la vitrine, sachant à l’avance de quoi il était question. Le magasin de musique avait vue sur l’animalerie qui lui faisait presque face. On y voyait à l’instant un des employés maltraiter l’un des Nekos exposé. Serrant la mâchoire et plissant les yeux, la jeune fille quitta les lieux, emportant ses faits et remerciant rapidement son ami, qui lui rendit une petite tape en chemin.

Le temps de traverser la rue, la pluie qui s’abattit sans remords sur elle inonda de nouveau sa chevelure, sans pour autant doucher sa mauvaise humeur. Lorsqu’elle ouvrit la porte, une petite clochette l’accueilli. Bruit qui l’irrita d’autant plus. Dans un coin de la boutique, un écho de rire malsain se fit entendre. Serrant ses mains à en faire blanchir les phalanges, Emiko se dirigea vers le commerçant qui venait déjà à elle, un bâton trônant tel un sceptre en travers de l’épaule :
- Vous désirez Madame ? fit-il avec un sourire innocent
- Mademoiselle ! trancha-t-elle aussitôt
L’homme cacha bien mal sa surprise. Au fond, il devait être bien plus habitué à des clients plus âgés, plus matures et très certainement plus oisifs qu’une pauvre fille nouvellement adulte cherchant son indépendance. D’un sourire forcé, il se reprit :
- Que désirez vous donc, Mademoiselle ?
Des yeux, elle chercha l’endroit d’où il revenait, puis reporta de nouveau son attention vers lui :
- Celui que vous venez de quitter.
Reconsidérant la toute jeune femme, il lui fit signe de le suivre sans un mot. Pendant leur courte marche, Emiko porta son regard sur tous les animaux qu’elle croisait, et en particulier les Nekos. Les yeux de la plupart la suppliaient de les libérer de leurs cages. D’autres semblaient agressifs. Ils y avaient aussi ceux qui dormaient, ou, le regard ailleurs, semblait prendre bien leur situation. A moins qu’ils en ai vu tant, que la vie leur semblait désormais fade et sans importance.
Le vendeur s’arrêta finalement devant la cage d’un Neko dont l’âge devait être bien approchant de celui de la chanteuse. Elle fut presque choquée par son physique. Elle n’avait, jusqu’à présent, jamais vu de Neko de ce genre. Il ne semblait pas de type Européen, au vue de sa peau légèrement matée. Et toutes ses caractéristiques félines étaient bien plus poussées que la généralité des siens.
Le torse nu, elle put, d’un simple coup d’œil timide, entrevoir sa musculature bien plus développée que le plus commun des hommes. Tournant le visage vers le commerciale, un air de détermination au fond des yeux, elle lui demanda :
- Combien ?
Il lui donna le prix, du tac au tac.
- Laissez-moi-y réfléchir.
Bien que cela était déjà bien réfléchi dans sa tête. Doucement, elle se baissa vers le Neko. Elle observa longuement ses traits, prit notes de bien des détails, comme les blessures ou cicatrices qui parcouraient sa peau tannée.
Tandis que le vendeur s’éloignait de quelques mètres, la rockeuse tenta une approche. Un doux et sincère sourire aux lèvres, elle murmura :
- Ne t’inquiète pas. Je vais te sortir de là. Quelqu’un comme toi ne devrait certainement pas être enfermé. C’est comme pour moi.
Son sourire s’agrandi, et avec lenteur, elle tendit la main à travers les barreaux. Pas trop près afin qu’il n’ait pas de quoi s’effrayer. Elle n’espérait pas forcément un contact, mais voulait seulement voir son comportement.

Le félin regarda la jeune femme en poussant un miaulement préventif, même si étrangement elle semblait digne de confiance pour une humaine. Son sourire, doux et sincère rassurait Raziel et lentement, d'abord avec une hésitation mélée de crainte il approcha une de ses pattes de la main de la jeune femme l'effleurant en premier lieu du bout des doigts puis quelques instant à lentement la lui froler, le félin posa doucement sa paume contre celle de l'humain appuyant légèrement dessus comme pour s'assurer qu'elle était bien réelle.

L'instant d'après, l'hybride se rapprochait approchant avec méfiance sa truffe noire et luisante de la paume de la jeune femme pour humer son odeur un moment puis frotter sa tête de bas en haut contre celle-ci les oreilles basses avant de se reculer la tête penchée en donnant de légers coup de patte dans la main semblant hésiter entre rester méfiant ou faire confiance à la jeune femme. La voix forte du vendeur résonna soudainement.

"Alors vous le prenez ou vous comptez simplement lui tendre la main ? J'ai un client qui le prend si vous en voulez pas mais dépéchez vous."

Risquant un coup d'oeil hors de sa cage en se rapprochant de la jeune femme, le félin aperçu le client en question, un homme à la carrure imposante, le genre pleine de muscle sans un gramme de gras, apercevant à son tour le félin, l'homme en question eut un sourire mauvais alors qu'une bosse au niveau de son entrejambe une bosse commençait à apparaitre provoquant chez le félin un vif mouvement de recul au fond de sa cage visiblement terrifié par ce qui risquait de se produire si la jeune femme ne voulait pas de lui.

Risquant le tout pour le tout, le félin regarda vers la jeune femme alors que des larmes commençaient à perler à ses yeux lui adressant un regard suppliant comme s'il implorait une quelconque aide de sa part et murmura d'une voix faible, rarement utilisée depuis des années, sur un ton suppliant.

"Ai... Ai... dez... moi... pitié..."

[Pardon pour l'attente et le post pas super é_è]

[Pas grave pour le retard. Et pour le post, celui-ci est pas vraiment génial non plus ^^"]

Dans un premier temps, « Paindoré » ne réagit pas. Ou du moins, pas très amicalement. Il vint pourtant à elle, restant prudent mais tenté par ce geste bienveillant. Il alla jusqu’à prendre l’initiative de la toucher. Ses mouvements furent d’abord craintifs, mais prirent de l’assurance au fil des secondes. Lorsqu’il se frotta à sa main, le sourire de la jeune femme s’élargit, dévoilant ses dents.
Emiko se sentait presque revivre quelques instants, toute sa colère disparaissant. Elle n’avait put rêver mieux comme premier contact, surtout avec un Neko maltraité quelques minutes auparavant. Dans les yeux de la chanteuse brillait un vrai sentiment de bonheur.
Bonheur qui fut brisé par la voix indiscutablement froide du commerçant. Lentement, elle tourna les yeux vers lui, puis porta son attention vers ledit client. Leurs yeux ne se rencontrèrent pas, mais elle n’eut besoin que de peu de temps pour voir de quel genre de personnage il était question. Son sourire en disait déjà long sur ce qu’il pensait. Et ce qu’il prévoyait. Sans compter son entrejambe qui commençait à s’éveiller. Sans la moindre honte. Profondément dégoûtée, elle eu peine à comprendre que l’on puisse vendre à ce type de gens, tout en connaissant leurs intentions. Ces commerçants n’avaient-ils aucune morale ? Il n’y avait donc que l’argent qui comptait à leurs yeux ? Le profit ?
La rockeuse mit un temps à prendre conscience que le Neko s’adressait à elle. Se tournant vers lui, elle capta tout son regard, soucieuse de cette voix si fragile et tremblante qui lui parvenait. La terreur se lisait sur son visage. Il avait été jusqu’à se reculer au plus profond de sa misérable cage, comme s’il espérait qu’ainsi il ne serait vu de cet homme néfaste.
Face à cette réaction, en plus du ton suppliant qu’il avait prit, le regard d’Emiko prit un air attristé.
Elle se releva, en douceur, le regard tourné vers la cage. Vers ce Neko dont elle s’apprêtait à libérer. Elle aurait aimé discuter le prix. Elle aurait réussi à le faire descendre, ayant trouvé tous les arguments en sa faveur. Mais ce client improviste ne lui permettait pas de jouer à ce petit jeu. Elle craignait même qu’il surenchérisse le tarif normal. Bien que d’un côté, pourquoi se ruinerait-il ? En y repensant, si elle sauvait celui-là, rien ne lui empêcherait à lui de s’en choisir un autre et de le soumettre à un bien terne avenir. La fureur qui s’était calmait, reprenait de l’éclat dans son esprit. Elle s’en serait bien passée. Mais elle savait qu’elle ne pourrait désormais la calmer qu’une fois partie de cette satanée boutique.
Avec lenteur, elle se tourna vers les deux hommes, qui semblaient s’être redressés afin de lui faire plus d’impression. D’un air sûr et plein d’assurance, elle s’adressa au vendeur :
- Je le prends.
Elle jeta un vif coup d’œil au client avant de reprendre :
- Je dois signer quelque chose ?

Voyant la jeune fille se retourner, le félin craignit qu'elle allait le laisser se faire adopter par l'homme à la carrure imposante, mais ce fut le contraire, en effet la voix sure et assurée de celle-ci retenti regardant tour à tour le vendeur et le client.

"Je le prends. Je dois signer quelque chose ?"

Avec un soupir dédaigneux, le client à la forte carrure se retourna donnant un violent coups de poing dans une cage en hauteur la faisant choir au grand désespoir de son occupant qui se retrouve grille de la cage contre terre. De son coté, les miaulements désespéré du félin provoquèrent chez Raziel un bruit proche du rugissement qui envoya vivement un coups de griffe au vendeur lui arrachant un cri de douleur suivi d'un chapelet injures contre le félin en se tenant la jambe avant d'aller chercher une liasse de papier pour l'envoyer au pied de la cage de l'hybride égyptien accompagné d'une clé.

"Voila ! Vous signez ça et vous payez à la caisse ou je serais en train de m'assurer que cette saloperie m'a pas arraché la jambe ! Et je vous laisse vous démerder pour le sortir de sa cage !!"

Nouveau grondement du félin qui se rapprocha à taton de l'objet brillant du sol et appuya sa tête contre les barreaux tentant de renifler le petit bout de métal avant de donner un coups de patte dedans le faisant doucement tinter provoquant un petit sautillement amusé du félin qui réitéra l'opération jusqu'à ce que la clé se retrouve aux pieds de la jeune fille le faisant se stopper net pour s'asseoir au sol la regardant les oreilles à moitié baissées une moue neutre sur le visage comme s'il se demandait qu'elle allait être la suite.

[Pardon pour l'attente. é_è]