Les journées, les mois, bientôt même les années, d'une journée à l'autre le ciel semble changer, légèrement, mais il rend les vies tellement moins simples. Aujourd'hui la journée s'annonçait un peu plus clair que la veille, malgré que les rayons de soleil n'avance pas dans toute la boutique. La matinée était une matinée comme une autre, un calme plat, jusqu'à ce que le gros bonhomme qui gère cette boucherie ouvre le rideau, laissant entrer, imbéciles sur imbéciles. Pour le moment il étaitl'heure pour les jeunes femelles de se faire ramoner la tuyauterie, c'était assez drôle de les voir passer une par une, malgré les bruits incessant de leurs pleures, de leurs gémissements qui soulevaient le coeur, de ces mâles en chaleurs qui auraient aiméêtre à la place du sale homme qui violait chaque jour leurs semblables. Une après l'autre, rentrant, sortant. S'en était pratiquement amusant. D'un point de vue masculin bien évidemment. Ceux qui ne ressentaient pas la douleur.

Une fois finit, le vieux sale et vicieux gérant se décidait enfin à ouvrir sa boucherie. Très peu de clients aujourd'hui, c'est le début de semaine après tout ... Personne n'a le temps de venir chercher un neko, certains sont en cours, d'autre vont bosser. De toute façon le matin, c'est souvent vide, très vide même. Le son de la clochette de l'entrée n'avait sonné qu'une fois, c'était pour un simple renseignement. C'est souvent comme ça le début de matinée, les gens viennent, repartent. Les voix résonnent dans les têtes des hybrides sans qu'il ne laisse s'échapper un seul son.L'un dans une cage froide, en verre, au fond de la boutique, dormait encore, ne recevant jamais la lumière du jour, seule l'allogène au plafond pouvait encore lui indiquer si on était le jour, ou la nuit. Il était là, étendu dans le peu de place qu'on lui offrait, une petite pancarte, laissant simplement paraître, nom âge et prix lui servait de carte d'identité. Le gérant n'ayant pas pris la peine de mettre quelque qualificatif pour donner envie aux clientes ou aux clients de l'acheter.


Personne, jamais personne n'était venu jusqu'au fond de la boutique, voilà bientôt trois ans qu'il vivait dans cette cage de verre froid. Il ne se plaignait jamais de son sort, il avait un toit, à manger et parfois même à boire ! Killik n'était ici que pour sa propre survie, sa vie dans la rue lui avait été tellement difficile qu'il s'était presque jeté dans la cage lui-même en envoyant la clé dans un caniveaux ! Il n'y avait pas une journée où il remerciait le vieillard de le garder en vie. Pourtant, l'hybride commençait à avoir envie de repartir ... Sentir l'air chaud sur sa peau, la pluie battante mouillée ces vêtements ... L'univers de la boutique lui donnait un air vide et lasse. La monotonie s'installa dans la vie du neko. Doucement mais sûrement.

Lalalalala I love it ♪

Il fait beau. Et -entre autre- il fait trop chaud pour sortir. Pourtant, cette chère blondinette avait bien en tête de sortir un peu et de profiter du temps de repos qu'elle avait. Enfin, temps de repos ou non, elle pouvait se permettre de louper les cours quand elle le voulait. Ses parents ne sont pas là pour la surveiller après tout. Ils sont loin, ils ne peuvent rien faire. Et c'est tant mieux. Être en paix, c'est ce qu'elle veut. De toute façon, elle n'aime pas sa famille. Alors à quoi bon se soucier d'eux si ce n'est pour qu'ils lui envoient régulièrement de l'argent ? Ah ! Dans le pire des cas, elle se prostituera ou fera un boulot qui rapporte pas mal sans avoir besoin de quelconques bac et autre trucs sans intérêt qu'on obtiens à la fin du lycée.

Dans sa chambre, Mizuki se levait péniblement en s'étirant. Pas qu'elle soit très matinale, mais aujourd'hui, la grasse matinée était au rendez-vous. Se lever vers midi/une heure, elle ne le faisait pratiquement jamais. Ayant le sens des responsabilités, tout les matins (ou presque) elle se lève assez tôt, fait le ménage (le mercredi et en week-end) et mange tranquillement son petit déjeuné toute seule. Mais aujourd'hui elle n'avait pas vraiment envie de se lever tôt. Ayant fait la fête jusqu'à très tard hier, bu quelques verres de vodka et autre alcool fort, elle ne se sentait pas d'attaque pour se lever vraiment tôt. Comme à son habitude, dans son pyjama aux manches trop longue pour elle, son pied se posa par terre. Puis l'autre pour se lever doucement et se regarder dans le miroir avant de chanter quelques rimes de sa composition en descendant les escaliers menant à la cuisine.

Elle était bien grande la cuisine. Enfin, grande parce que c'était une cuisine américaine. Donc elle est reliée au salon/salle à manger. Traînant des pieds jusqu'à la cafetière, Mizuki se faisait chauffer un café. Rien que pour booster son réveil dur de ce matin. Avec la télécommande posée sur le comptoir, elle alluma la télé pour avoir de la compagnie. L'odeur du café embaumait la pièce. Ce qui la fit remarquer qu'il était donc fait puis elle s'en servit un verre bien remplis avec deux sucres. Nous suivons sa vie un moment, j'avoue. Mais c'est passionnant non ? Enfin bref, après l'avoir fini et s'être calée devant la télé, elle remontait les marches rapidement pour aller s'habiller. Décidée à sortir depuis qu'elle est debout. Devant son armoire, elle soupira avant d'ouvrir les portes coulissantes. Cette armoire blanche incrustée dans le mur était assez grande. Mais pas assez pour absolument toute ses fringues. Quoi que... si on enlève ce qu'elle ne met pas... Réfléchissant longuement sur quoi mettre, finalement elle attrapa un robe noire et blanche*. L'enfilant rapidement, s'arrangeant, ainsi que noué son nœud rouge. Elle s'enfila ses bas noirs et pris chaussures à talons noires également.

Nous pouvons arriver au coiffage. Comme a son habitude, de chaque coté de sa mèche, elle mis des invisibles blanches. Rajoutant néanmoins un serre tête noir avec un nœud sur le coté. En fait, Mizuki ne supporte pas avoir les cheveux en pétard et être habiller n'importe comment. Ça explique certaines choses.
Et hop, on redescend les escaliers en courant. Elle posa ses chaussures devant l'entrée et éteignis la télé et la cafetière encore chaude. Maintenant, il est temps de sortir. Un sac, de l'argent, un miroir et tout ce qu'il faut. Elle enfila alors ses chaussures pour s'en allé et ferma la porte à clé. Faut dire que, même seule, elle sait vraiment s'occuper d'elle. Mais aujourd'hui en fait... Mizuki avait l'idée de se prendre un compagnon à l'animalerie. Donc son excitation était normale en quelque sorte. Mais de chez elle à l'animalerie y'a un sacré chemin... Le bus, c'est pas cher. Sa passe toute les heures et c'est confortable. Son iPod aux oreilles, elle descendis jusqu'à l'arrêt et attendait. Bien qu'il ne mette pas tant de temps que ça à arriver.

[...]

Elle aurait pu s'endormir si le trajet en bus n'avait pas été si rapide. D'ailleurs, il la déposait pile a la rue de l'animalerie. Donc plus que quelques pas et elle y était. Remerciant le conducteur, elle s'avança à pas rapide vers le magasin et posa sa main sur la poignée, déglutissant avant d'ouvrir.
Et horreur, qu'est-ce que ça sentait le renfermé ! C'était à se demander s'ils arrivaient tous à survivre là dedans ! Posant sa main sur son nez un moment elle s'avança, ne captant pas tant le vendeur qui lui souhaitait -a contre cœur c'était certain- la bienvenue. Mizuki retira ses écouteurs, mis sa musique en pause et regardait les cages. Bien que malheureusement, ceux qui couinaient et piaillaient ne l'intéressait pas. Tout les nekos étaient d'ailleurs différents. On voit des gosses, des adultes, des ado pré-pubère. Des cheveux long, court, aux couleurs différente. Mais ils ont tous le même but : s'en aller. Bah, c'était compréhensible. Elle n'aimerait vraiment pas vivre là dedans c'est... trop... c'est trop quoi ! Puis, sans s'en rendre compte, Mizuki était au fond de l'animalerie. Devant une cage de verre. C'était la seule cage de verre. Et elle était bien jolie par rapport aux autres barreauttées. Dedans, c'était certainement un mâle. Mais... il semblait dormir. La blonde restait plantée là à le regarder, attendant qu'il lève la tête où fasse un signe de vie. Tous les autres nekos étaient tournés vers elle et faisait des messe basse. Comme si c'était la première qui allait devant cette cage...

[* = Le genre de robe qu'on voit dans le clip de Fear Garden en enlevant le côté étudiant...]

La sonnette retentit pourtant une deuxième fois, le jeune neko ne se faisait pas d'illusion, aujourd'hui encore ce n'était pas son tour. Il restait ainsi dans un semi sommeil alors que les pas se rapprocher de sa cage, ressemblant à une douce caresse de fraîcheur qui se stoppa nette devant la prison de verre, ne pouvant traverser l'obstacle, il le contourna, jamais un hybride dans une cage de verre ne peut ressentir l'air ambiant de la pièce... Qu'es-ce que Killik pouvait envier les cage en ferraille miteuse à ces instants là ! S'attendant déjà à ce que les pas repartent, l'hybride ne pris pas soin de redresser un petit peu la tête. Un pas discret, léger, c'était forcément une jeune femme, le froissement léger d'un tissus l'amena pourtant à redresser les oreilles, cherchant tans bien que mal s'il venait du haut, ou du bas de la tenue. Le bas, le jeune garçon en étais sûr ! Une jeune femme ! S'étirant légèrement, remarquant ensuite que les pas s'était bien trop vite stoppé. Ils semblaient même ne pas être repartis plus loin, comme le jeune homme le pensait.

C'est ainsi que Killik finit par redresser la tête, il n'en avait pas tellement envie dans l'instant, puisqu'il se douter du genre de personne qu'il aller rencontrer depuis la vision un peu flou que lui offrait sa cage de verre blanc. Finissant de faire le difficile, prenant la peine de montrer le bou de son nez, l'hybride se retrouva en face d'une jeune femme blonde aux yeux couleur eau, mais pas de l'eau salasse, une eau bleu azurée, comme celle que l'ont peut contempler sur les cartes postales. Cette couleur qui vous fait ressentir la monotonie des vacances. La tenue de la mylady elle étais assez sobre mais pourtant d'un ton mignon et enfantin. Se rapprochant du bord de la vitre froide. Reculant finalement après quelques instants il entendait bien sûr le gros bonhomme s'approcher.

Se doutant déjà de ce qu'il aller faire, Killik ne prit même pas la peine d'écouter, c'était un discours entendu tellement de fois... Changez de choix mademoiselle, c'était ce qu'il sortait à chaque fois qu'une jeune fille s'approcher du fond de la boutique. N'étaient-ils que des voyous ce qui avaient la chance exquise de toujours moisir dans la même cage depuis plus de deux ans. Qui sait combien de fois le médecin, si on ne veut pas dire le véto, avais proposé de tuer ces parasites ! Qui empêchait le bon fonctionnement de la gérance des lieux. Mais bien sûr, le trafique d'hybride ! L'animalerie centrale ne peut pas se permettre de garder toujours les même marchandises sous peine de devoir fermer. C'est ainsi que des dizaines d'objets de ventes étaient partis. Pour un monde meilleur bien sûr. Les hybrides ne souffrent jamais, n'éprouvent pas de sentiments. D'après les humains en tout cas.

C'est bien mal les connaître pourtant, ces êtres, pensent, respirent, et éprouves des émotions, ont des tonnes de sentiments, qu'ont-ils de si différent. C'est alors que le jeune hybride se « révolta » en quelque sorte dans sa cage. Sa queue frappa le verre en un fracas sourd. Il resta quelques instants de plus à fixer les deux humains puis colla sa tête au verre, réfléchissant à sa propre vie, ce n'est pas comme s'il était égoiste. Avait-il juste un peu besoin de s'enlever cette idée de semi-liberté qu'il venait de caresser avec tans de joie intérieur... La peine ne s'affichait en aucun cas sur son visage. Il n'était même pas triste en soit ! Juste … Déçu.

Rebaissant la tête après quelques minutes, il remarquait que tout le monde était encore là. C'était assez long comme discussion. Allait-il sortir ? Ou pas … C'était assez complexe de réfléchir à tans de choses à la fois.

Entendre cet idiot de vendeur parler l'irrita sévèrement.

- Mademoiselle, vous savez. Celui-là n'est pas un bon neko.
- Vous ne m'intéressez pas.
- Il y a moins cher que lui. Je vous assure ce n'est pas un bon produit. Je vous montre les aut...
- Ce n'est pas un produit. Maintenant lâchez moi. Vous m'emmerdez !

La tête qui s'était relevée dans la cage de verre était charismatique. Jolie. Tant et si bien que cela fit rougir la blondinette. Baissant la tête pour cacher ses rougeurs, sans un bruit elle tendit la main vers le vendeur. Quémandant les clés de la cage de verre fermée par un plus gros cadenas que celle des autres. Un si gros truc pouvait très bien cassé la belle cage si on frappais trop fort dessus avec. Enfin, elle ne semblait ni éraflée, ni abimée d'une quelconque façon. Mécontent, le vendeur la lui fila. Grognant dans son coin de s'être fait envoyé bouler si grossièrement. Les joues moins rouges, elle regardait de temps en temps le neko en lui faisant un petit sourire. Regardant également la pancarte où le nom du pensionnaire était écrit, elle pensa que son prénom, Killik, avait une belle consonance. En gros, elle le trouvait aussi beau que le physique du monsieur enfermé. Stressée, Mizuki n'arrivait pas à trouver le trou du cadenas. De temps en temps, elle grognait. Ce qui attirait l'attention de certains pensionnaires de l'animalerie. Bien qu'elle se fiche d'eux, elle ne voulait pas vraiment paraitre bête devant celui qu'elle avait choisi pour être à la maison. D'ailleurs, l'idée de ne plus être seule la faisait être légèrement tendue. Vous imaginez ? Cette maison si grande avec plusieurs chambres... qui était vide jusqu'à présent, se remplissant d'un seul coup d'une nouvelle bouche à nourrir ? C'était insensé. Pourtant... Pour de bon, cette maison allait être plus animée que d'habitude.

Trouvant enfin ce fichu trou, elle y fit entré la clé et ouvrit lentement la porte de verre pour ne pas la casser, le cadenas reposant par terre. La blonde qui l'avait posé lentement sur le sol. Mizuki n'osait pas dire un mot au neko qui venait de reposer sa tête sur le sol frais de la cage. Ah, si. Elle venait de faire un petit "euh" en tendant légèrement la main vers lui. Ses joues se refaisant roses. C'était tellement gênant. Mizuki étant timide, elle n'avait vraiment pas l'habitude de parler aux gens comme ça alors qu'elle ne les connaissait pas. Les vendeurs, professeurs... c'était une chose. Les élèves, les gens qui ne bossent pas dans un magasin... s'en était une autre. C'était tellement plus gênant. Tellement plus... plus... dure ! C'est en soupirant que son visage redevint comme avant. Teint pâlot, un petit sourire pour se faire présentable. La blonde était à présent agenouillée. Gavée que la cage lui arrive au ventre. Elle s'était éloignée de quelques pas pour ne pas gêné Killik dès qu'il poserait ne serais-ce qu'un pied hors de cette cage. Un regard froid se fit sentir soudainement sur le vendeur. Lui faisant comprendre qu'elle voulait... ces trucs qu'on devait remplir pour une adoption. Des sortes de papiers stupide où l'on demande l'identité de la personne, son adresse et toute la paperasse qui existe et qui ne sert pas à grand chose. Enfin, la blonde ne voit pas beaucoup l'utilité de tout cela. Ça pouvait sûrement servir au vendeur. Mais elle doutait quand même. Enfin bref dans le pire des cas, si le garçon refusait de sortir, elle allait devoir apporter la cage avec elle dans le bus. Tant pi si elle payait en plus pour les dédommagement. N'empêche que ce serait un minimum bizarre qu'il soit scotché la dedans. Personne n'aimerait finir sa vie dans un truc pareil. Personne non plus n'aimerait finir esclave de quelqu'un. Qu'il soit gentil, méchant, geek ou encore dépressif. Quoi que... Mizuki est presque dépressive. Enfin, non. Pas ça. Disons qu'elle a un caractère bien à elle que personne ne peut vraiment comprendre. Oh, et puis qu'est-ce ça peut faire. Elle est facile à vivre, il n'allait pas s'enfuir dès qu'il verrait la maison où son véritable caractère... Si ?

La porte de verre fut enfin ouverte, l'air pur, doucement, caressa ses cheveux brun un à un. Sa queue frappa l'absence de la porte de verre quelques instants avant que l'imposante masse corporelle ne se déplace dans le logis froid. La liberté, elle qui était si proche de Killik. Il était enfin ... Libre . Le mot était un peu faible à l'instant. Réfléchissant un peu il finit par se rouler en boule, l'ouverture était-elle si fine ? Pas vraiment, mais deux longues jambes endoloris par l'absence de mouvement ne pouvait être que lourde à sortir. Sa queue sortit la première, suivis de ces jambes. Ne restant plus qu'à sortir le haut de son corps il le fit en un seul et unique geste. Le voilà dehors. La liberté à porté de main il se retrouvait devant la blondinette, il devait bien faire... Quinze centimètre de plus qu'elle, après tout il pourrait rapidement la zapper du regard. Bien que ces jambes assez fines n'avais pas réellement la sensibilité du sol.

Trébuchant légèrement il finit par se remettre sur pied. Enfin ! Faisant quelques pas puis, d'un geste simple, le Félin recula, puisqu'il n'en avais pas eu le choix réellement, le gros et imposant gérant se posta devant la bête pour lui faire signe de reculait. Il s'appuya sur la cage avant de se baisser à la hauteur de la jeune fille en souriant. Il avait presque eux envie de la dévorer du regard. Ces yeux, oui, bleu comme deux saphirs. Deux vrais petites perles rares. Dans un geste assez rapide il passa sa main sur la joue de la petite Inconnu alors qu'il la remontait dans ses cheveux pour lui caresser délicatement. Il fit enfin sortir un accord avec sa voix.

- Merci.

Un sourire charmeur se fit sur son visage alors que son expression changea en un instant, le patron le regarda, ses oreilles pointu de Félin se redressèrent durement avant que sa lèvre se crispe ainsi que sa queue qui ne mit pas longtemps à claquer sur le verre, ne le brisant même pas. Killik avait réellement besoin de sortir. Car là, il manquait à tout ces devoirs de jeune homme. Les papiers ... Il y pensa rapidement ! Le sale vicieux les tenaient. Killik sentait une forte envie de sourire, il essaya, mais ... Dans l'instant il restait figé alors qu'il prit le cadenas pour le poser sur la cage, malheureusement... Ce fut bien plus dur et lourd qu'elle n'y pensait ! Comment pouvait-on fabriquer des objet aussi ridicules et lourds.

Passant sa main dans ses cheveux, il trouva un grand et fins brin d'herbe un peu trop sec à son goût, le Félin le posa prêt du cadenas. Le temps semblait beaucoup moins loin à cet instant, sa monotonie envoler, son dégoût toujours présent tans qu'il verrait ses semblables. Un léger pincement au coeur il recula un peu vers l'arrière en soupirant avant qu'il frappe du point sur la cage la brisant cette fois-ci.

-Vous voyez ! Il est fou !

Son poignet en sang maintenant il pu sourire, alors que des frappements de queue retentirent dans toute la boutique. Ses semblables avait compris ! L'hybride pourrait maintenant s'en aller en paix. L'espérait-il en tout cas au plus profond de lui.

Ce n'est pas qu'elle était petite. Non pas du tout. Il était juste trop grand pour un neko. Vraiment beaucoup. Tellement qu'elle n'osait pas lever les yeux vers lui. Mizuki ne bougeait pas. Préférant resté devant la cage de verre qu'elle avait fixé jusqu'à maintenant. Quoi que, elle ne regardait pas vraiment la cage, mais son pensionnaire. Néanmoins, elle fini par se tourné légèrement vers lui. Un petit pivotage simple et lent qu'elle faisait lorsqu'elle était intimidée. Encore plus lorsque Killik passa sa main sur sa joue et ses cheveux ensuite. Ses pommettes finirent par devenir rouges. Elle était d'abord choquée, mais ensuite vint le sentiment d'être vexée. Dans le sens où il s'était baissé comme si c'était une enfant de dix ans tout au plus. Bien qu'il l'avait remercié, le fait de la prendre pour une gosse ne lui plaisait décidément pas.
Bizarrement, elle trouvait que sa voix avait été... hésitante. Non, peut-être pas. En fait, rauque. Il n'avait certainement pas parlé depuis un moment déjà. Il allait devoir reprendre l'habitude de discuter. Mais cela mis à part, le sourire assez... charmeur qu'il fit ensuite la déstabilisa quelque peu. Rah, on aurait dit qu'elle se faisait draguer. Par son « achat » c'est tout de même choquant ! Même s'il ne la draguait pas vraiment, c'était presque ça.
Elle aimait bien ses oreilles. Surtout comment elles faisaient lorsque le vendeur le fixait. Ainsi que lui d'ailleurs. Un petit face à face entre hommes. Même si l'expression de Killik était assez... combative, il restait mignon. Quoi que sa queue faisait un peu peur. Claquant le verre sèchement, comme si elle voulait le casser. Ah, c'est vrai qu'il avait apporté les papiers. Elle devait les remplir à présent. Doucement elle les attrapa, regardant Killik qui tenait le cadenas lourd dans sa main. Comment faisait-il ? L'objet du diable tenait ! Pff, les préférences des objets.
Rapidement, elle se mit sur le comptoir et remplis les cases qu'il fallait. Toute les conneries qui servaient à rien et qu'on n'aimait pas. Mais elle avait fini bien vite. Assez pour voir Killik passer sa main dans ses cheveux et poser un brin d'herbe à coté du cadenas. Assez pour le voir éclater la cage de verre dans un bruit assourdissant, la faisant sursauté et écarquillé ses yeux saphirs. Ses battements de cœur s'accéléra un moment à cause du choc du bruit.

- Vous voyez ! Il est fou !
- Ta gueule !

Mais non voyons. Son geste ne l'avait pas rendu irritable. Du tout même. C'est surtout le poignet de Killik qui l'inquiétait. Pissant le sang. A croire qu'il ne savait pas faire attention à ce qu'il faisait de son corps. Et les autres hybrides qui remuaient leur queue étaient tous irritants. A eux, elle ne pouvait pas leur dire de s'arrêter. Elle n'était pas leur maître. Dans tout les cas, l'entendre hurler au vendeur de se la fermé en calma certains. Pas tous, mais c'était déjà ça. Lentement, de son petit sac, elle mis l'argent qu'il fallait sur le comptoir. Les papiers étant remplis, elle pouvait repartir avec son dû. Ayant quelques kleenex, elle en pris un pour l'appuyer sur le poignet de Killik. Mizuki s'étant rapprochée lentement de lui avec un air qui en disait long sur le fait qu'il avait été bête. Gardant la main sur le mouchoir, elle avança doucement en l'entraînant dans ses pas.

- Idiot.. murmura-t-elle lorsqu'elle fut près de la porte.

De ses fesses, elle la poussa doucement. Elle n'oublia pas de faire un sourire niais au vendeur qui allait devoir tout nettoyer. Dehors, elle foutu un coup derrière la tête à Killik. Pas fort mais assez pour lui montré qu'elle était mécontente qu'il se soit fait mal. Quoi ? Elle l'avait pas payé pour qu'il se fasse mal et encore moins pour qu'il casse une cage ! Il avait certainement une raison pour faire ça, mais... merde. Marchandise défectueuse va !

[Et voilà, je suis vengée ♥]

-Idiot, un murmure de la voix féminine retentit à l'ouïe de la jeune créature, alors qu'elle avait prit l'attention d'éponger le sang sur son poignet, maintenant un peu plus endoloris qu'auparavant.

D'eux deux, il en arrivait tout de même à se demander lequel des deux était le plus idiot, lui, hybrides simple et sans histoire, le poignet en sang avec une petite enfant sans réelle convictions, ou elle, une gamine un peu trop seule qui avait besoin d'un compagnie furtive en rentrant de l'école. N'allant pas devenir son meilleure ami, le neko rit légèrement. Une main arriva prêt de son crâne, elle aller donc poser sa main sur sa pauvre chevelure. N'avait-elle pas honte de traiter ainsi son nouveau jouet. Un soupire se tira sur le visage du doux et immense hybride, il passa son immense bras autour de la jeune fille et la colla contre lui, son corps chaud contre le sien, il se souvenait étrangement de la sensation d'un corps contre le sien, quelle étrange sensation que de savoir qu'il n'y avait plus de verre pour le séparer du reste du monde. Le soleil lui frappait le visage du jeune homme, il était encore plus chaud que la fille, soufflant dans ses cheveux il décrocha un sourire en remarquant qu'elle n'avait pas l'air plus à l'aise que lui dans ce rapprochement soudain. Peu à peu il reprenait de l'assurance avant de passer son autre bras prêt de la damoiselle, étant maintenant contre son torse elle devait pouvoir sentir son coeur battre le plus doucement du monde.

- De nous deux ? Qui est le plus idiot et insensé ? , déclara l'immense hybride devant la touffe de cheveux de la petite blondinette.

Son regard perça le mistral, délicatement il tourna la tête, le vendeur, le voyeur à présent, scruter chacun des gestes de sa perte, plutôt du trésor qui lui avait permit, à la fois une nouvelle place, et un bon petit pourboire puisqu'il m'avait augmenté plus qu'il n'y paraissait. Lâchant la jeune femme en continuant de regarder le même homme gros et gras. Posant sa main robuste dans ces cheveux il ébouriffe la crinière rebelle avant de reculer de quelques pas pour faire quelques pas prêt de la route, sa main sanglante, finit par ne plus saigner, laissant place à un kleenex en bien piteux état.

Le vent ne frôle pas ces cheveux, il les transperce de part et d'autres, ces yeux se ferment par pur réflexe avant de se re-ouvrir la queue baignant dans l'air frais, elle ne bougeait qu'au gré du vent, le ciel se couvrait d'un épais nuage blanc, pas gris, pure, blanc, presque cotonneux ! Cherchant le bleu du yeux il finit par tourner le regard dans les yeux de la jeune fille. Une sourire s'arracha de ces lèvres, la voix roque ne pu que traverser les lèvre parfois si gercé par l'amertume de l'hybride. Elle avait volé le bleu du ciel pour le mettre dans ces yeux! Bien sûr ! Pourtant le ciel était toujours ainsi. Colérique mais pourtant si enfantin d'esprit quand il s'y met ce neko. Les oreilles de l'animal tombe doucement alors qu'il passe sa main dans ses cheveux.

Un homme se bouscule à l'hybride, le poussant violemment, presque à perdre l'équilibre, le regard froid de la bête revint violemment à son état. Ne pouvait-il pas faire attention, le poing de Killik se crispa, les phalanges craquèrent une à une. Il revint prêt de la gamine et lui embrassa le front, sa voix roque revint caresser l'ouïe de la mignonne.

- Je dirais toi. J'espère que tu ne m'en voudra pas.

On ne choisit pas son destin, pourtant celui-ci semblait tracé de part et d'autre alors qu'il poussait la jeune fille avec sa queue en ronronnant un peu, le froid Killik tentais de déserté la rue pour ne pas frapper l'homme qui continuait de les regarder avec son regard salasse, riez riez se disait-il, le sol est bon froid et accueillant pour les pourritures dans ce genre là ! Pourtant il n'en fut pas le cas. Il se fait tard, voilà l'excuse, le soleil donnait ses première nuance, son camaïeux se ferait radieux d'ici une bonne heure ou deux ! Mais plus vite il serait parti, moins le risque de s'énerver serais imminent. Les oreilles levés la lèvre serré dans ses dent il laissa une goutte de sang couler avant de la rattraper légèrement.

De toute façon, Killik devait s'éloigner de cette animalerie, les souvenirs doivent être loin, douloureux ou bon, il n'ont plus de places dans l'avenir, si ce n'est qu'il redeviennent plus que rengaine, qui sait si un jour il ne redeviendront pas habitudes et trintrin habituels.

La blondinette commençait a avoir l'habitude de sentir ses doigts sur son crâne, bien que ce ne soit que la deuxième me semble-t-il. Soupirant doucement, en accord avec celui de Killik, elle ne se rendit pas vraiment compte qu'elle le faisait d'aise et non de lassitude. Comme si elle avait l'habitude des contacts humain, celle-là. Sauf que le mouvement qui suivit ne la ravit ni ne l'irritait. Il faisait quoi avec son bras ? Pourquoi est-ce qu'il le passait autour de son petit corps frêle ? De plus, son souffle sur sa chevelure la faisait gravement tressaillir. Il cherchait à faire quoi exactement ?
Elle s'empourpra bien vite lorsqu'il la plaqua contre lui de son autre grand bras. L'avait-il fait exprès de la prendre soudainement dans ses bras ? C'était une sensation bien étrange d'ailleurs. Mizuki ne s'y étant pas attendue, elle ne s'est pas vraiment retenue pour faire un petit gémissement de surprise. Un beau "ah" qu'il aurait certainement entendu. Qu'on aurait même pu confondre. Elle sentait son cœur battre, doucement. Parfois, elle avait l'impression qu'il se stoppait. Et elle plaquait souvent sa tête plus fort pour continuer de l'entendre. Sa chaleur était réconfortant bizarrement. Killik, est-ce que tu la cherches ?
L'hybride commença d'ailleurs une phrase. En rapport avec son "idiot" de tout à l'heure. Bien qu'elle ne demandait aucune réponse, elle attendait tout de même. Pas impatiente, loin de là. En réalité, elle se fichait pas mal de ce qu'il allait dire. Tant qu'elle restait dans ses bras encore un moment : ça lui allait. Ça mis à part, lorsqu'il tourna la tête elle eut envie de grogner. Comme pour dire "tu bouges encore, j'te tue". Quoi qu'apparemment il regardait à l'intérieur de l'animalerie. Avec ce vendeur gras, semblable à un porc.
Et il la lâcha. La rendant perplexe. Sur le cul comme elle dirait.

- Tss.

Le voyant reculer, elle ne dit rien. Il fixait le ciel. Comme s'il voulait y trouver quelque chose. La tête de la blonde se mis de travers, un air interrogateur sur le visage.
Elle aimait bien la queue de Killik qui bougeait au gré du vent. Bien qu'il ne soit pas bien fort. Comment pouvait elle bouger si facilement ? Il n'y avait donc pas de poids dans une queue d'animal ? Elle la fixa un bon moment, un petit sourire aux lèvres, se sentant assez bien. Jusqu'à ce qu'elle sente des yeux sur elle. Relevant les siens doucement. Ses yeux bleus restaient bloqués sur ceux de l'hybride qui, lui, fixait les siens. Pourquoi il souriait tout d'un coup ? Mizuki venait vraisemblablement d'acheter un "esclave" assez mystérieux. Elle n'arrivait décidément pas à savoir ce qu'il pensait.
Puis soudainement un homme passe et le bouscule. Il sert les poings, s'énervant légèrement visiblement. Ayant tourné la tête vers l'immeuble d'à coté, elle ne le remarqua pas venir, lui embrassant doucement le front. Tu me prends pour ta sœur ou quoi ? pensa-t-elle assez fort. Lui laissant quelques illusions bizarres. Comme des flash ou des rêves stupide. Genre. Comme si il serait assez con pour tomber amoureux d'elle. Damned.

- Je dirais toi. J'espère que tu ne m'en voudra pas.

Ah tiens. Le voilà qu'il fini sa phrase, intimant qu'elle était plus idiote que lui. Mizuki ne s'énerva pas vraiment. Killik n'avait pas tord. C'était elle qui avait été assez conne pour l'acheter. Et assez conne pour habiter toute seule dans une maison trop grande pour elle. Elle avait été aussi assez conne pour s'être déplacé jusqu'ici et rencontrer celui-là.
La blonde sentait sa queue dans son dos. Elle avait l'impression qu'il la poussait. Ou mieux : qu'il voulait tout bêtement la faire tomber. Dans ce cas, il n'y mettait pas assez de force. Son ronron était craquant. Non mais.. excusez moi. J'avais oublié que c'était un chat.
Doucement, elle se pencha en arrière, les mains dans le creux de son dos. Pour le faire craquer. Puis elle commença a avancer vers l'arrêt de bus. Bus qui n'allait pas tarder à passer. Et si elle le loupait, c'était le dernier. Heureusement qu'il n'était pas bien loin.
Forçant Killik à la suivre, elle lui attrapa le poignet qui n'était pas endommagé. Histoire de ne pas lui faire mal. Le poteau était à quelques mètre de là, et elle voyait déjà le bus en bas de la rue.

- Je ne sais pas très bien cuisiner. Tu te contentera de quelques trucs comme des ramen. Je n'ai pas eu un bon apprentissage culinaire.

Pourquoi tu lui fait la conversation comme ça ? Tu sympathises ?
Le bus était devant eux. Il ne restait plus qu'à monter. Donnant sa carte de bus et de l'argent pour payer le voyage de Killik, elle alla s'installer au fond. Où il y avait deux sièges de libre. Elle avait bien envie qu'il s'assoit à coté d'elle. Rien que pour admirer sa queue féline. Fredonnant quelques paroles, elle regardait Killik du coin de l'œil. Faisant des incantations pour qu'il arrive plus vite.