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Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi]

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Akihiko

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MessageSujet: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptyMar 15 Mar - 0:07

    La douce caresse du carrelage froid sur sa joue. Les incessants bruits de pas des clients. Et juste son cœur qui battait, lentement, doucement, englouti par cet océan de sons. Bobom. Bombom. Akihiko ferma les yeux, allongé au fond de sa cage. Il avait peur. Il avait peur, parce que lui-même se perdait à travers ce brouhaha, et il se sentait chaque jour s'effacer un peu plus. Bientôt, il disparaîtrait. Il le savait; il ne lui restait plus beaucoup de temps. Maintes fois, il les avait vu, ces Nekos oubliés, ces rejetés, que personne n'adoptait jamais. Il les avait vu partir, emporté par le gérant de l'animalerie, il les avait vu, emportés par d'autres humains, dans un véhicule dont il reconnaissait l'effroyable logo; un laboratoire. Alors Akihiko avait compris. Ces rebuts, ce trop-plein de Nekos inutiles, ces objets usés, on les jetait. On les donnait à un laboratoire, à qui ils serviraient de cobayes, ou on les piquait – simple, court et efficace. Oui, Akihiko avait compris. Il savait aussi qu'il n'y échapperait pas, si on ne l'adoptait pas bientôt. Sûrement était-il trop vieux – 19 ans pour un Neko, c'était quand même âgé. Les gens préféraient les hybrides plus jeunes, plus dociles. Ceux qui étaient un peu trop stupides pour se rendre compte de leur statut d'esclave. Akihiko ne le niait pas, il avait autrefois fait parti de ceux-là, mais c'était fini maintenant, il était plus âgé et savait parfaitement ce qu'il était au fond : Un jouet. Un esclave. Un vulgaire animal de compagnie à l'apparence humaine. Bien que furieux de connaître cette triste vérité, il ne luttait pas contre elle. Il restait en effet très docile, sachant très bien qu'un Neko n'était qu'un Neko, et qu'il ne pouvait lutter contre sa nature. Oh oui, la vie était bien cruelle quand elle s'acharnait sur vous. Elle ne vous lâchait pas, jusqu'à ce qu'enfin, vous soyez tombé plus bas que terre. Cruelle vie. Cruels humains. Pauvre Neko.

    Akihiko avait été placé au fond du magasin. Il fut un temps où on lui avait accordé la place de devant, mais à présent, il n'attirait plus les clients. Il ne souriait plus, se contentant de regarder passer les gens d'un air impassible. Il avait arrêté depuis bien longtemps de jouer le gentil petit Neko. Dieu, comme c'était ennuyeux de jouer ce rôle. Toute la journée, il somnolait dans sa cage, abruti par les vas-et-vient incessants des passants et les miaulements de ses congénères. Parfois, des gens s'arrêtaient devant sa cage. Dans ces moments-là, il faisait de son mieux pour paraître docile et gentil, pour devenir le Neko dont on rêvait. Des fois, ça marchait. Malgré son âge avancé – par rapport aux autres Nekos, bien entendu – on le faisait sortir de sa cage, prêt à être adopté. Mais les clients, toujours très sévères quant à la qualité de leur Neko – et il ne leur en voulait pas, c'était vrai que pour se dégoter un animal aussi cher, il fallait quand même le meilleur – examinaient toujours le félin sous tous les angles. Et il n'y en avait pas un seul qui était passé à côté de la cicatrice qui lui barrait le bas du ventre. Et il n'y en avait pas un seul qui n'avait pas été dégoûté et avait changé d'avis. Alors il revenait dans sa cage. Et il y restait. Cela faisait donc plusieurs semaines qu'il croupissait dans ce lieu, commençant peu à peu à être persuadé de n'être jamais adopté. Plus le temps passait, et plus il vieillissait. Et puis, ce n'était pas une vie, de rester dans sa cage à longueur de journée, nourri de rations minuscules. Il ne pouvait presque pas bouger, il ne pouvait pas sortir. Plus le temps passait, plus ses chances d'être acheté maigrissaient.

    Le chat noir frotta le tatouage en forme d'étoile qui ornait sa joue gauche, juste en dessous de l'œil. Quel ennui, insoutenable ennui. Il était devenu son meilleur ami, ces derniers temps. Il se levait avec lui le matin et se couchait avec lui le soir. L'ennui devait décidément être la chose la plus dure à supporter, en ce bas-monde. Comment ? Si il exagérait ? Mais enfermé dans cette cage, sans même pouvoir contempler le moindre morceau de ciel, il mourait à petit feu. C'était un supplice que de vivre ici. Il avait emprunté sans la choisir une voie sans retour. Il crèverait d'ennui ici – au sens figuré – avant d'être envoyé il ne savait où, pour devenir un cobaye que l'on dissèquerait en peu de temps. Quel était le sens de sa vie ? Il avait souvent réfléchi à cette question, il avait eu largement le temps ici. Il avait enfin trouvé une réponse, une réponse à mourir de rire. Il n'y en avait pas. Sa vie était vide, vide de sens, vide de bonheur, vide d'amour, vide de tout. Quoique... Non, d'un autre côté, elle était pleine d'ennui, pleine de haine et pleine de noirceur. Noir comme sa queue et ses oreilles. Akihiko souffla. Il rouvrit les yeux, se redressa. Sortirait-il aujourd'hui, demain ? Jamais ? Qui pourrait répondre à cette question ? Il referma les yeux pour ne rien voir. Pour ne pas voir la laideur des humains, et ma joie infâme des chanceux qui quittaient leur cage. Pour ne pas voir les rayons du soleil qui le narguait, là-bas, près de la baie vitrée.

    Akihiko se retourna dans sa cage. Autour de lui, les autres hybrides miaulaient et piaillaient à tout va, couvrant rapidement le bruit de ses pensées. Il était avachi, à mi-chemin entre le sommeil et le réveil. Il était inutile d'essayer de dormir, le bruit était trop intense. Akihiko dormait mal. Mais c'était compréhensible. Voyez plutôt, le sol dur conjugué à la cage étroite étaient des facteurs, qui ajoutés au bruit des autres occupants, empêchaient toute tentative de se blottir dans les bras de Morphée. De ce fait, Akihiko, notre pauvre protagoniste avait constamment sommeil, tel un vrai chat. Cela faisait trois semaines qu'il était revenu à la case départ, l'animalerie. Trois semaines que son dernier maître l'avait abandonné. Trois semaines, cela lui paraissait si long. En même temps, trois semaines, dans une vie, c'était si court. Il s'était réhabitué à l'odeur âcre et humide qui régnait dans ce lieu, mais il ne se faisait toujours pas au brouhaha quasi-permanent. Poussant un bref soupir, il se mit en position assise, se massant la nuque, son corps parcouru de courbatures. Ce lieu était particulièrement inconfortable, vivement qu'il le quitte à nouveau. Si seulement les humains s'intéressaient à lui. N'importe qui. Une gamine, un vieux. N'importe qui. Il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir ne serait-ce que s'étirer de tout son long.

    Il entendait les gens rires, et les chats miauler. Il entendait à peine son cœur battre. Bobom. Bobom. Combien d'heures restait-il avant que le soleil ne se couche ? Il aimait voir cette lumière orangée, infime moment de crépuscule, envahir la pièce. Combien de clients passeraient devant sa cage pour s'intéresser à lui ? Il avait la flemme de se coller aux barreaux de sa cage. Alors il restait là, sans rien faire, les yeux fermés, à attendre l'humain. L'humain qui le sortirait d'ici. Ses doigts glissèrent sur son ventre, longeant la ligne de sa cicatrice. Ignoble cicatrice. Parfois, il avait l'impression qu'elle le faisait encore souffrir. Peut-être était-ce juste dans sa tête ? Son cœur était lacéré par la cruauté des humains, mais il gardait un doux sourire sur ses lèvres – personne n'aimait voir un hybride se lamenter. Un simple sourire sobre, presque invisible, mais un sourire quand même. C'était mieux que rien, et c'était la preuve de sa bonne volonté. Allons, restez trois semaines enfermé dans une cage sans pouvoir sortir, et souriez donc. Difficile, hein ? Ça l'était encore plus pour Akihiko. Et derrière son sourire, derrière son indifférence, il aurait voulu mourir le jour où son maître lui avait laissé cette cicatrice indélébile. Tout aurait été moins dur, il le savait. Il l'avait toujours su.
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Fushigi Kurai

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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptyMer 16 Mar - 23:20

Non loin du centre ville. 17h20.
C'est peut-être bien une fin de journée comme les autres, rien à faire et tout à attendre. En rentrant j'aurais le gamin qui m'attend, fort heureusement il ne pleuvait pas : pas d'orage pas de crise de panique. Franchement, m'accaparer d'un tel néko me mettais hors de moi. Il était sensé être un de mes domestiques, au lieu de cela, il tendait à se faire passer pour un gosse à ma charge. Après il y aurais Sophie, bien trop lucide pour mériter néko comme humain... moi qui jugeait n'importe quel camp comme trop risqué, pas assez bien, bien trop snob et chic pour être à la hauteur de ces espérances. Si j'avais appris un truc avec mon paternel c'était bien: "une fois qu'on est en haut, on ne peut que tomber sur le cul".

Je sortais une clope de mon paquet avant de démarrer alors que le feu fut au vert. En ces temps mieux valait ne pas se faire remarquer, pas pour l'instant... pourquoi? je n'en savais trop rien, qui sait le risque de me confronter avec un honnête homme qui n'accepterais pas de pots-de-vin. La solution pour rester tranquille et garder ma position jouissive de maître était bien naturellement de rester là, dans ma situation, ne pas tenter d'aller trop haut ni de rester dans la boue: rester au niveau supérieur à une majorité et se faire acclamer comme un dieu. Le revers de cette médaille bien trop arrogante était que lorsqu'un pouvait comprendre la supercherie, il ne fallait pas longtemps avant de se faire avoir dans le dos. C'était le principe même du totalitarisme... tous étaient voué à l'échec car finalement il y a avait toujours quelqu'un pour analyser les moindres faiblesses du tyran. Ma stratégie était celle de l'assassin: un client, une cible, le but est de rester le plus discret possible, se méfier des ragot même si cela pourrait aider les affaires c'est pas pour autant qu'un seul puisse vendre la mèche aux autorités. Maintenant qui était l'autorité? juste une même personne aux formes et aux costumes différents.

Je tournais à droite et me garais devant un bâtiment désormais familier: une animalerie. Bou n'était pas un bon domestique à proprement parler et ma charge de travail se faisait bien trop grande. Il me fallait un domestique pour me faciliter la vie... et ils voulaient toit et nourriture, sa paraissait légitime comme marché. Je coupais le contact et entrait dans l'animalerie et fini par déposer 2500£ sur le comptoir. Tel que je pouvais connaître la personnalité de tout revendeur d'esclave, ce rien pouvait lui suffire à vider le bar et se payer du bon temps en plus de ces nékos à temps perdu. Je regardais tout les nékos en cage qui m'était proposé. Cette fois ci il était hors de question de m'encombrer d'un sac à foutre qui ne savait strictement rien faire que dépendre bien trop de moi. Je marchais lentement entre toute ces cages, observant les tristes réactions des hybrides: la fuite dans un espace réduit, le souhait que je ne les choisisse pas, la peur d'un être non seulement pervers par un style douteux mais aux macabres méthodes de jeux et de tortures. Je passais devant l'une des cage et m'arrêtait peux après, d'autres redoutaient mes gestes... mais ce néko... oui ce pauvre type souriait faussement, même pas une once de vérité tout ça pour me dire gentiment "je te lèche le cul si tu m'adopte...". Je me retournais et le regardais d'un air noir, caché par mes lunettes.


"Vire moi ce minable sourire et donne moi plutôt une raison de t'embarquer!"
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Akihiko

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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptyJeu 17 Mar - 0:04

    Cette immonde grimace, ce sourire factice finit par attirer un humain trop curieux. C'était un homme, de taille imposante, dont les mèches ébènes tombaient en cascade sur son front. Assez effrayant dans son genre, devait-on avouer. D'ailleurs, la plupart des autres matous s'étaient déjà réfugiés au fond de leur cage, ce que Akihiko ne fit pas – par stupidité ou par courage, on ne savait pas. Ce genre d'humains, il ne les connaissait que trop bien. Cruels au possible, complexe ostensible de supériorité, violents, et il en passait... Mais Akihiko n'avait pas peur. Être adopté par cet homme ? Peu importe, du moment qu'on le sortait d'ici. Avec un peu de chance, si il jouait le gentil minou, on ne le frapperait pas. Car il craignait plus que tout de connaître une nouvelle fois les coups. Il les avait déjà connus, bien longtemps – trop longtemps. Alors il serra les dents, et continua de sourire bêtement, avec une hypocrisie totale. Mais l'humain ne semblait pas apprécier. Il le devina en tout cas, au ton qu'il avait dans sa voix, et au regard qu'il pouvait imaginer derrière ses lunettes noires. Le sourire d'Akihiko disparut – il n'avait pas envie de sourire, de toute manière. Une raison d'être embarqué ? Oh, mais il y en avait des dizaines, des raisons. Il suffisait d'ouvrir les yeux.

    « Je vaux bien plus que ces pauvres chatons égarés », fit-il en désignant d'un vague geste de la main les autres Nekos, bien plus jeunes que lui.

    Il avait toujours haï les enfants, c'était un fait. Les enfants étaient une engeance, en ce bas monde. Ils étaient imprévisibles, bruyants et fatiguant. Il existait bien plus de raisons de les détester que de les aimer. D'ailleurs, c'était un enfant qui, par un simple caprice, avait fait faire un tatouage au chat noir, en dessous de son œil gauche. Une autre trace indélébile, en plus de sa cicatrice. Les parents cédaient tout aux enfants, il avait pu le constater. Lui n'était plus un enfant depuis longtemps. Il avait dix-neuf ans, peut-être même bientôt vingt. Assez âgé, pour un Neko, surtout en animalerie. On le remarquait à présent pour cela, en plus de son calme étonnant – la force de l'habitude. « Ces enfants ne vous serviront à rien, ce sont des gosses incapables tout juste sortis des laboratoires. » Tandis que moi..., sous-entendait-il. Il adoptait un ton sec, presque haineux, en lançant au même instant une œillade assassine au Neko d'en face. Parce oui, c'était la meilleure, mais ces gosses inutiles étaient la coqueluche des humains. Tout le monde préférait un mignon petit chat, à un presque vieux matou abîmé. Imbéciles d'humains. Fichus gamins.

    « Oh, Akihiko est un choix judicieux, cher Monsieur... Il est docile et saura vous servir d'esclave. »

    Le vendeur. Qui comptait soigneusement les billets de l'humain, en le guidant dans ses choix au comptoir. Akihiko se pencha vers l'avant pour lui jeter un bref regard, haussant un sourcil. A croire que ce gérant ne changeait jamais de disque; il servait la même tirade à tous les clients. Enfin... Si ça pouvait l'aider à être acheté. Car le vendeur lui-même en avait assez de le garder dans sa boutique, il voulait renouveler ses stocks. C'était une occasion en or de s'en débarrasser. Akihiko ne dit rien, lui aussi voulait quitter cet endroit, alors autant se montrer sage. Il posa de nouveau ses yeux émeraudes sur le brun, lui demandant sans parler si cette très bonne raison lui convenait. Mais déjà, le gérant s'approchait, ouvrant la cage afin que Akihiko puisse pleinement s'exhiber et être vu de près. Il ne se fit pas prier, et sortit de sa cage en s'étirant longuement. Ah, ça faisait du bien. Même si le type effrayant changeait d'avis, il aurait pu au moins s'étirer, chose impossible quand il était dans sa cage. Conservant son visage impassible – les sourires ne semblaient pas plaire – il croisa les bras en attendant le verdict.

    « Par contre, heum... » Ah non. Enfoiré de gérant d'animalerie, pas de poussée d'honnêteté. Ne montre surtout pas cett... « Disons qu'il a déjà, euh... Servi... »

    Et à ces mots, il souleva le tee-shirt du Neko, découvrant la fine cicatrice qui lui barrait le ventre. Akihiko soupira silencieusement. Imbécile de vendeur. C'était anti-commercial, ça. Les défauts, il fallait les cacher. Surtout quand on venait de recevoir une liasse de billets pareille. Il avait bien peur de ce qui risquait d'arriver, c'est à dire retour à la case départ. Dans sa cage. Encore et toujours. Akihiko repoussa la main hideuse du gérant, et remit son haut en place. Son regard fuyait celui du brun, et il se mit à fixer le vide. Et une raison de ne pas l'acheter, une.
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Fushigi Kurai

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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptyJeu 17 Mar - 23:48

Je devais avouer que ce néko commençais à succiter mon intérêt. Un fichu sourire merdique croyant m'amadouer avait finalement cédé à une noble noirceur d'âme qui me plaisait bien. Restait maintenant un point sur lequel je devais être sûr, c'était bien d'avoir la certitude que ce néko n'entreprendrait pas de me trahir sous peine que je sois un humain et ainsi un maître. Il serait peut-être un atout précieux et de plus il haïssait les gosses, dégoût que je pouvais partager avec ce pitoyable néko qui représentait un vrai boulet: Bou. Celui-ci pourrait peut-être le mater au pire c'est Bou qui l'attendrirais... c'était un risque à prendre pour que je puisse enfin avoir le service irréprochable d'un vrai domestique et non d'un abruti qui se dit incapable car c'est une boule de poil qui se trémousse et courre derrière la moindre pelote de laine. Ce néko en tout cas s'affirmait par rapport aux autres qui le dévisageaient pour ces propos forts et haineux, mais finalement tout à fait plausible. Pourquoi pas! Si les nékos se plaignaient tant que sa d'être soumis par des con qui s'étaient dit maître pourquoi ne pas se révolter une fois pour toute et me foutre la paix? Bah pour avoir encore des animaleries ces pauvres créatures n'avaient pas franchement réagi dans l'ensemble...

Le néko fut stoppé dans son élan, ainsi que moi sorti de mes pensées, par le vendeur qui semblait me conseiller ce néko répondant au nom d'Akihiko. Choix judicieux... esclave... docile. On me promettais la lune tout comme on me l'a promis à deux reprise pour Miss tinkle et miss grey que je les appelaient.... et ouais, elles avaient fui comme des garces alors que je leur avait donné un toit, de quoi se vétir et de quoi bouffer, je n'avais demandé qu'une chose: des domestiques... résultat j'avais un stupide gosse qui pensait me faire passer des vessies pour des lanternes, qui en passant en avait pris plein la gueule malgré ces gérémiades. Akihiko avait l'air tout aussi assuré que Bou d'être à la hauteur et cela demeurais à prouver. Soudain le vendeur fit à nouveau irruption.


« Par contre, heum...Disons qu'il a déjà, euh... Servi... »

Il révéla alors sous le haut du néko, une cicatrice barrant son ventre. Une marque de ces anciens maîtres. Je regardais cette cicatrice indifféremment, souriant lentement en regardant la lueur dans les yeux du néko, s'éteindre progressivement comme si cette marque compromettais toutes ces chances. Je fini par ricaner avant de faire trembler les barreaux des câges de mon rire sinistre et pourtant si grand par une telle farce. Nah mais qu'est-ce qu'il croyait? Qu'il aurait un traîtement de faveur pour ça? Même pas en rêve, il avait fait le prétentieux, qu'il assume maintenant!

"Alors le sale gosse! t'es pas foutu d'être à mon service juste parce que t'as un bobo? c'est minable ça... tu sais?"

Je voulais qu'il réagisse à l'humiliation d'un maître méprisable, seulement là je pourrait voir s'il a vraiment des burne et non pas un vrai don pour la mitomanie...
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Akihiko

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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptyVen 18 Mar - 0:25

    Était-ce si drôle ? L'humain riait. Akihiko en frissonna, grimaçant légèrement. Ah oui, il avait oublié, cet humain n'était pas comme les autres – comme la plupart des autres. Mais les fous étaient partout, en ce monde, et il finit par ne pas s'en étonner. La sadisme devait être une partie de lui, et la cicatrice ne semblait pas l'avoir dégoûté. Que voulez-vous qu'il dise ? Tant mieux. D'ordinaire, les gens fuyaient face à cette marque immonde, mais la chance était de son côté, aujourd'hui. C'est du moins ce que le Neko se dit, en contemplant d'un air blasé le brun s'égosiller. Un mouvement commun avait parcouru les occupants des cages, un sursaut infime, les oreilles en arrière. Un rire effrayant, vraiment. Akihiko lui-même plissa légèrement les yeux, ce rire froid lui glaçait le sang. Cet homme était un type sinistre, mais il devinait qu'il serait bientôt son maître, puisque son seul objectif était de sortir d'ici. Tant pis si il était cinglé. Son corps ne supporterait plus d'être de nouveau enfermé. Qu'importe, si il ne sortait pas, on l'enverrai au laboratoire. Ce qu'il ne voulait pas, bien entendu. Oh, doux susurrement que les paroles provocantes du brun, riant doucement. C'était un test ? Une façon de vérifier sa motivation ?

    « … J'ai dit ça, moi ? »

    Ton calme, presque grave. Il ne l'avait jamais dit. Tout ce qu'il voulait, c'était sortir d'ici. Alors non, il n'avait jamais dit qu'il ne pourrait être au service de l'humain. Ce n'était que la vérité, pas une inutile provocation. Akihiko se savait capable d'être adopté, contrairement à ces Nekos effrayé. « Les 'sales gosses pas fichus d'être à votre service', ce sont les autres. » Il jeta un regard sur les cages qui les entouraient. Et puis, Akihiko n'était pas un gosse. Il avait dix-neuf ans. Dix-neuf ans. Ce n'était certes, pas énorme, mais il devait être le plus âgé des Nekos, ici. Et puis, il connaissait bien ce genre d'humain, qu'était le brun. Il saurait se comporter correctement, ou tout du moins, il essayerait. C'était la seule chose qu'il pouvait faire. C'était la seule chose qu'il devait faire, si au moins il voulait sortir d'ici. Alors il le ferait. Cela faisait déjà trop longtemps qu'il était ici. Il avait passé plus de temps enfermé qu'il n'en avait passé à l'extérieur. Vous rendez-vous compte ? Lui, en tout cas, s'en rendait largement compte. Il sortirait ou il mourrait, de toute manière. Alors autant sortir, quitte à être adopté par un humain aussi sombre que celui qu'il avait en face de lui. Il longea la cicatrice de ses doigts pâles, à travers son tee-shirt.

    « Juste le souvenir d'un de mes précédents maîtres... »

    Il y avait un sourire dans sa voix, mais son visage était de marbre. Là aussi, il disait la vérité. Le souvenir de son maître persistait dans sa tête, dans son cœur, et au fin fond de ses tripes. Ce satané humain, il avait tout fait pour que Akihiko ne puisse jamais oublier. Pour qu'il ne puisse rien oublier. Ni les coups, ni les... Non. Il ferma les yeux, pris d'un vertige. Non. Il ne voulait pas y penser. Il ne voulait plus y penser. Il rouvrit les yeux, posant ses prunelles émeraudes sur l'humain. Oui. Même si c'était le même genre d'humain.. Même si il risquait sa peau... C'était juste un autre moyen de survivre. Juste un autre moyen. Autre chose que sa cage étriquée, alors... Alors tant pis pour le reste. Il serait tout entier à cet humain, ou il ne serait plus rien d'autre qu'un cobaye.

    « ...Mais ce n'est rien. Je saurais... Vous servir. »

    C'était toujours le même discours. Il ne l'avait jamais pensé, quand il disait cela aux humains, mais pour la première de sa vie, il mesurait la sincérité de ses paroles. Pour sortir, il servirait volontiers volontiers. Être un domestique, ce n'était pas bien méchant. Bien mieux que de pourrir dans cet endroit. Alors oui, pour la première fois, il pensait ce qu'il disait. Dommage, l'humain ne pourrait jamais savoir ce à quoi ressemblait le Neko avant. Le vendeur lui-même ne le savait pas. Le chat noir avait été balloté d'animaleries en animaleries, personne ne le connaissait vraiment. Tant mieux. Aucune anecdote déplaisante à raconter, puisque la seule chose qu'il faisait à longueur de journée, c'était attendre. Peut-être allait-il enfin arrêter de faire cela ? Attendre...
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Fushigi Kurai

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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptyVen 18 Mar - 13:47

C'est bon il avait bien réagi... enfin celon mes attentes. Il se répétait ensuite sur ces jugements sur les jeunes nékos qui au contraire de lui ne seraient pas à la hauteur de me servir. Il n'avait pas tout à fait tord vu la réaction qu'ils avaient eu lorsque j'avais fait mon entrée. J'avais même craint à un moment donné que je sois contraint encore d'adopter un néko même pas fichu d'accomplir la plus simple des tâches sans rouspéter. Il ne me sera pas trop difficile de tirer quelque chose de cette créatures aux yeux émeraudes. Il était bien différent de tout les genres de néko qu'il m'ai été donné de rencontrer: une obéissance absolue promise par un regard désespéré et sombre si je le sortais d'une cage, quoi de plus basique pour un maître que de se retrouver dans une telle situation. Si j'eu l'air moins cruel, tout les hybrides de ces lieux m'auraient léché dans la main. Comme quoi ça avait du bon d'être quelqu'un de sinistre, on pouvait faire trop rapidement le tri. Sa cicatrice semblait si importante vu qu'il insistait sur le souvenir de ces maîtres. Allez savoir ce que sa cachait, ma curiosité visait la raison précise de cette blessure: son maître était-il sadique? Avait-il refusé un ordre? Trop de raisons étaient possible dans le cas de cette boule de poil. Mais ce qui me laissa en suspens était sa dernière réplique: "Je saurais... Vous servir." Le mieux serait bien qu'il mesure la porté de ces paroles avant de me promettre la Lune. Sans doute m'avait-il cerné, sans doute moi aussi. Mais il était une certitude que cette connaissance ne fut pas complète car pour l'instant il m'apparaissait comme un type couillu et sûr de lui... qualité bien rare, le mieux étant qu'il soit réellement à la hauteur de mes espérance mais ça je ne pourrais le savoir que si je l'emporte et l'affecte à diverses tâches. Bien sûr ce vendeur ne me ferait surement pas de remboursement en cas d'insatisfaction... alors ce néko vait intérêt à sa montrer à la hauteur sous peine de grave représailles... prouvant que cette vulgaire cicatrice ne serait rien comparé à mon art: celui de la souffrance, de la douleur, de la torture.

Oh... voilà qui est intéressant... mais sais-tu au moins combien de néko m'ont dit cela et finalement ne m'ont apporté que décéption et envie trop grande de meutre?"

Je m'approchais de la cage, m'accroupissant pour me situer à hauteur de l'incarcéré. Je ne lui laissais pas encore le privilège de pouvoir croiser mon regard et gardait mes lunettes sur mon nez, ne le laissant que supposer l'air dur que j'impose souvent à mes interlocuteurs. Je le laissais cogiter un moment. Premier échelon de la torture: l'enfermement sur sois même par le biais de la reflexion grave. Mais finalement il ne semblerait pas si étonné de la réponse. Je soupirais réfléchissant à un moyen de savoir en résumé de quoi est-il capable sans qu'il ai à me faire un roman de sa vie. Finelement je sortais un colt 45 d'exposition de ma poche, une vulgaire réplique qui allait me permettre de déterminer si je l'embarquerais ou pas. Bien sûr un connaisseur ou quelqu'un de bien malin verrait qu'il ne s'agit d'un jouer bien foutu qui ressemble et qui a le poids d'un vrai. Le facteur décisif serait s'il aurait les couille de s'en servir et qui viserait-il. Je posais alors ce flingue pipé dans la cage du néko

"Je te donne un flingue...il n'y a qu'une balle: qui vas-tu tuer? question bonus: comment ferais-tu pour t'échapper avec ces seuls moyens?"

Je le laissais de nouveau réfléchir alors que le vendeur me regardait effaré, le teint pâle comme si l'idée de confier une arme à un néko était bien saugrenue...un vrai ouais... mais là c'était un faux. Allez savor si Akihiko sera plus futé que ce vendeur. J'attendais, les bras croisés et le sourire en coin, la réponse s'avérerait surement intéressante.
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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptyVen 18 Mar - 22:08

    Combien de Nekos avaient un jour connu les coups ? Il se posait vaguement la question, de temps en temps. Sûrement un bon paquet. Peut-être bien tous, si on exceptait les petits nouveaux tout juste mis en vente. Akihiko savait, il n'était pas stupide. On n'y échappait pas, à ce genre de choses. C'était de l'ordre de la nature, semblait-il. Ou alors, c'était plutôt dans la nature des humains. La gentillesse incarnée, cela n'existait. La réciproque, bien heureusement, marchait également. La méchanceté à l'était pur n'était qu'illusion. Le bien et le mal. Le mal et le bien. Inéluctable duo, couple inséparable. « Oh... voilà qui est intéressant... mais sais-tu au moins combien de néko m'ont dit cela et finalement ne m'ont apporté que décéption et envie trop grande de meutre? » Il pencha la tête sur le côté, réfléchissant. Il n'en savait trop rien. Après tout, il ne savait même pas combien cet humain avait eu de Nekos, et il ignorait la hauteur de ses exigences. Peut-être s'était-il prononcé trop vite ? Il aurait dû réfléchir un peu plus. Après tout, si il était resté dans sa cage, peut-être qu'un autre humain, plus moral et plus honnête, serait venu le chercher ? Mais on ne savait pas. On ne pouvait pas savoir. On ne pouvait jamais savoir. Et le Neko n'avait que trop peu de temps, et pas le droit de choisir. Ce serait au premier qui viendrait. Il haussa les épaules, esquissant un légère moue du bout des lèvres.

    « … Beaucoup trop, je suppose. »

    En tout cas, c'était ce que la question de l'humain sous-entendait. Il n'y avait aucun intérêt à la poser d'ailleurs, comment Akihiko pouvait-il savoir cela ? C'était de la provocation ? Ou alors, c'était une manière de le prévenir de ce qui l'attendait ? Qu'importe. Même si c'était l'enfer... Sa vie était déjà l'enfer. Rien ne pourrait le faire tomber plus bas, ou du moins, c'était ce qu'il espérait. Après tout, il était encore en vie. Il avait cette chance, lui, que certains n'avaient pas eu. La vie, c'était une chose éphémère. Si fragile. Si puissante. Le chat noir ouvrit des yeux ronds quand il vit l'humain sortir une arme. Une arme à feu ! Ses oreilles félines tressaillirent, et il fit un mouvement en arrière, comme submergé par une peur incontrôlable. Une arme. Il en avait déjà vu et... Et bien heureusement, il n'avait pas eu à les affronter. Continuant de fixer l'humain, ce dernier posa le revolver juste sous ses yeux. Il suivit l'objet du regard, fasciné, et apeuré.

    « Je te donne un flingue...il n'y a qu'une balle: qui vas-tu tuer? question bonus: comment ferais-tu pour t'échapper avec ces seuls moyens? »

    Le chat avait toujours les yeux rivés sur l'arme à feu. Question plus si innocente que ça, hein ? Ce maître était bien pire qu'il ne le pensait. Il avait une arme. Bon, peut-être que c'était une fausse, ou... Ou un jouet, il ne savait pas. Sa main glissa sur le sol, et il prit l'arme entre ses doigts. Face à ce geste, le vendeur tressauta, visiblement effrayé à l'idée que Akihiko fasse une bêtise. Il fallait aussi dire que le pauvre Neko n'était pas son favori, et que par conséquent, il n'était parfois pas très bien traité. N'importe qui voudrait se venger, c'était légitime. Légitime. L'idée germa dans le cerveau d'Akihiko alors qu'il faisait tourner l'arme entre ses mains. Comme cela, il n'aurait jamais pu dire si il s'agissait d'un véritable revolver, il n'y connaissait rien. Absolument rien du tout, et l'humain se jouait de cela.

    « Je pense que... » Il prit correctement l'arme en main. « Je pense que si je devais tuer quelqu'un... Si je voulais m'échapper avec ça... »

    Il continuait de réfléchir. Il avait des dizaines, des centaines de choix possibles. Tuer l'humain, tuer le vendeur, tuer le chat dans la cage d'en face... Tuer n'importe quel occupant de cette pièce. Il avait le plein pouvoir de cette seule balle. Mais il posa le canon sous sa gorge, glissant son regard sur le brun. Son doigt coula sur la gâchette.

    « Je pense que je me tuerai. Même si j'arrivais à sortir d'ici, on me retrouverait. Les fourrières sont assez efficaces, de ce côté. Soyons réalistes. La mort serait la meilleure des solutions, dans un cas pareil. »

    Il esquissa un bref sourire, qui disparut aussitôt, et jeta le pistolet. Il ne mourrait pas aujourd'hui. Il espérait en tout cas que cet humain reste raisonnable. Un coup serait si vite parti, et personne ne pourrait rien y faire. Qui protègerait la vie d'un pauvre chat de gouttière ? Personne. Les Nekos coulaient à flots dans les animaleries. Il y en avait de tous les goûts. La perte d'un de ces matous ne toucherait en rien quiconque. Et maintenant ? Avait-il répondu correctement aux questions ?
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Fushigi Kurai

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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptySam 19 Mar - 11:13

Il était pour le moins amusant de voir l'expression de visage du néko changer ainsi à la simple vue d'un flingue. Ce n'était pas étonnant de la part du vendeur qui allait sans doute me traiter de fou. Je fixais le néko qui manipulait l'arme avec encore beaucoup d'incertitude. Le bref regard autour de lui montrait qu'il envisageait déjà les solutions possibles. Cependant, sa réponse finale fut bien plus décevante que ce que je pouvais espérer: le suicide pour échapper enfin à une vie de servitude. Comment ça mettre fin à ces jours? Comment voulait-il me servir une fois mort, il était incohérent tout comme cette néko! Finalement m'étais-je trompé? Etait-il vraiment à la hauteur de mes espérances? C'était bien génant moi qui voulait bien l'acheter. Mon sourire disparaissait, j'en avais assez entendu pour comprendre que ce néko, par tout les obstacles qu'il avait connu, en avait marre de marcher le long de la route de savie, se prenant toute les cases "allez en prison"... Règle n°64: Toujours avoir un atout dans sa manche. Tout le monde en à un, s'il n'arrivait pas à le voir, qu'arriverait-il à faire? Réussi-t-on à voir le monde si l'on est pas capable de se voir soi-même? Franchement c'était déprimant même désolant, alors qu'il avait si bien commencé. Mon verdict, prononcé d'une voix bien froide, fut bien simple:

"Mauvaise réponse... t'es pas vraiment fini comme néko finalement"

Je pris mon paquet de cigarettes dans ma veste et pris une avant de l'allumer. Bien qu'il soit malsain de fumer à l'interieur d'un batiment, le vendeur ne semblait pas contre ce fait, soit par intimidation soit par habitude. Je tirais une latte et expirait ma fumée vers le bas, allant se disperser à terre, jusqu'à former une sorte de brume éphémère. Je me repenchais une autre fois. Alors je commençais à déboutonner le bas de ma chemise pour révéler les abdominaux... mon corps était certes bien entretenu mais comportait multiple cicatrices diversifiées: coups de couteaux, fer chauffé à blanc dont on m'a transpercé au bas du ventre allant vers le haut pour me faire parler, points de suture pour les blessures plus recentes, impacts de blessures par balle (cette fois-ci un peu plus anciennes)... et encore ce n'était que les abdominaux, mon dos cachais la marque pouvait montrer que je mourrais jeune et expliquer mes aptitudes supérieures au commun des mortels... Je reboutonnais ma chemise une fois que le néko ai vu cela et retirais mes lunette pour qu'il finisse par affronter mon vrai regard et non pas des verres menaçants. Un regard rouge et vif, digne des flammes de l'enfer... bien sûr ce n'est pas la couleur naturelle de mes yeux, ils sont devenus rouges de puis ce jour.

"Tu crois que c'est en ayant un mentalité comme ça que j'arrive à vivre tout en me disant que dans un instant je risque de me prendre une balle dans la tête? Tu crois que j'aurais idée de me suicidé alors que j'ai vu pire que ce que tu peux imaginer? Tu crois vraiment que j'ai envie d'un néko qui n'est pas chaud quandt à sa propre vie? En cela tu es bien compliqué..."

Je remis mes lunettes et soupirais longuement, reprenant une taf de ma cigarette au passage. J'exoirais ma fumée et le regardais... qu'est-ce que j'allait bien pouvoir en tirer de lui. Je soupirais encore et croisais les bras...

"Je te laisse une dernière chance... prouve moi, sans me dire que tu vaut mieux parce que t'es âgé, ça je le sait... Prouve moi juste que t'es plus déterminé que ça."

Désormais, sa réponse serait décisive pour voir si je l'achetait ou pas.
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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptySam 19 Mar - 13:50

    Imbécile d'humain. Il ne comprenait rien, il ne pourrait jamais rien comprendre. S'était-il mis un jour à la place d'un Neko ? Tueur qu'il était, avait-il un jour songé à ce que les Nekos subissaient ? Avait-il pensé à comparer leur vie et la sienne ? La réponse était non. Jamais aucun humain ne pourrait comprendre. Se mettre à la place d'un Neko, c'était aussi invraisemblable qu'accorder la majorité à un enfant de cinq ans. Jamais personne n'y avait pensé, et jamais personne ne l'avait fait. De toute façon, ça n'y aurait rien changé. Ni sa cicatrice, ni les horribles traces sur les abdominaux de l'humain. D'ailleurs, en les voyant, Akihiko grimaça, pris d'une légère nausée. Ce n'était pas beau à voir. Même plutôt dégoûtant. A côté, sa cicatrice était bien jolie, fine et blanchâtre, d'une étonnante pureté. Mais les autres cicatrices du chat étaient malheureusement invisibles. Il n'écoutait que d'une oreille le sermon de l'humain. Ce n'était que paroles vides, à ses yeux. Oui, il avait déjà songé à la mort, et alors ? Il ne pourrait pas comprendre. Même si il le voulait. Akihiko ne put s'empêcher de sourire, la situation présente était presque hilarante. On le blâmait de vouloir mourir, quel comble.

    « Savez-vous... Savez-vous que les chats ont neuf vies ? »

    Qui pourrait dire qu'il ne s'agissait que d'une superstition ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si ils avaient réellement neuf vies ? Dans ce cas, il lui en restait, à Akihiko. Alors il pouvait bien mourir, il avait encore de la marge. « C'est bien assez, comparé aux petits morceaux de vie qu'il vous reste. » L'humain remettait ses lunettes. Il n'avait même plus peur de lui, tiens. Que pouvait-il lui faire subir de pire que la mort ? De toute façon, on mourait tous un jour. Tous. Inéluctable destin des mortels. Décision divine de mère Nature. L'odeur de sa cigarette lui soulevait l'estomac. Il se souvenait... Il se souvenait, des brûlures de la cigarette sur sa peau, de cette abominable odeur de chair grillée et de cette insoutenable douleur. Il était jeune à l'époque, et pourtant... Les traces avaient fini par s'effacer avec le temps, les cicatrices n'étaient pas si permanentes que ça... Pourtant, il se souvenait. Et puis, nouvelle question de l'humain. Encore une preuve à fournir. Encore. Son âge n'était pas suffisant ? Bon sang, si l'humain n'était pas satisfait, il n'avait qu'à se tirer.

    « Dites-moi, c'est un bien joli ventre que vous m'avez montré. Au fait, on vous a déjà marqué au fer ? La douleur est si violente que vous en avez la nausée. »

    Il souleva son tee-shirt à ces mots, et se tourna légèrement pour laisser l'humain apprécier le sceau qui marquait sa peau pâle, dans le bas de son dos. Ça devait être son premier maître... Il ne savait plus, il en avait tellement eu. Seulement, il se souvenait clairement de ce qu'il avait subi à cet endroit, et les images de ce jour ne cessaient de le hanter. « Vous avez l'impression... que c'est rapide. Mais le fer rouge se pose si lentement sur votre peau qu'en réalité, ce moment dure une éternité. Et l'odeur de chair brûlée vous chatouille les narines... » Il ne répondait pas du tout à la demande de l'humain. Il voulait juste lui montrer... Même si il n'en voyait qu'un tout petit aperçu... Il voulait lui montrer que sa vie ne faisait désirer plus grand-chose, sinon la mort. Pourtant, Akihiko n'était pas suicidaire. La preuve, il était là, bien vivant. N'était-il pas courageux, d'être encore en vie ? Il aurait pu se laisser mourir, si il l'avait voulu. Ne pas manger... Chercher les coups... Il y avait des centaines de manières de se suicider.

    « Et puis, vous devez être bien placé pour savoir que l'on n'oublie pas avec le temps. Oh, mais dites-moi, vous n'avez jamais servi d'esclave ? C'est une humiliation quotidienne et permanente. Au fond de vous, vous savez que votre maître peut vous faire faire ce qu'il veut. Et vous n'avez pas votre mot à dire... Votre vie ne dépend que de lui. Vous suffoquez, étranglé par les bras glacés de la captivité. Mais il n'y a que cet humain que vous appelez maître, qui compte. »

    Il détachait clairement chaque syllabe, parlant en fixant l'humain à travers les verres fumés de ses lunettes. Il devinait ses pupilles rouges, presque vides de toute humanité. Alors oui, son ventre zébré de cicatrices le faisait bien rire. Parce que dans la vie, il n'y avait rien de pire que d'être un Neko. Quel humain assez intelligent pourrait le comprendre ? Il n'y en avait sûrement aucun, mais il continuait son petit discours, un sourire cruel sur les lèvres.

    « Vous savez que même si il vous frappe, même si il vous insulte, vous n'avez rien à dire. C'est malsain, hein ? Alors vous vous taisez. En fait, la seule façon que j'ai de montrer ma détermination, c'est d'être encore en vie. »

    A la vie à la mort. Il ne pouvait que convaincre cet humain.
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Fushigi Kurai

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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptySam 19 Mar - 22:04

Il fit face à mes propos et ne me répondais qu'en dernier lieu. Celon lui j'avançais mes maux juste pour faire craindre et servir de modèle? C'était pas vraiment une grande joie, ni une grande fierté que j'avais ressenti lorsque je lui avais montré multiple marques dont la moitié risquent de me marquer à vie. On ne pouvait pas dire qu'il ai eu la belle vie, tout comme les autres nékos pouvaient le vivre, chaque jours... se réveillé avec 3 cas déplaisants:

- se réveiller dans une ruelle malodorante, le réflexe est de chercher sa mère, personne de confiance... or le résultat vous rattrappe car soit elle est morte, soit elle se fait violer... soit elle n'a tout simplement pas envie de vous...

- se réveiller dans la maison d'un individu et perdre notre identité propre pour devenir au final une sorte d'outil sans aucun droit, unique le devoir d'accomplir la fonction qui nous a été attribué... et dieu savait où s'arrête les limites d'un corps humain... encore plus du néko.

- se réveiller dans une câge et implorer un maître, se condamner à être réduit au rang des misérables, alors qu'au fond on se sent mieux que ça... Finalement ouaip je jouissais de la belle vie.

Mais, au grand mais, je n'étais pas du tout décidé à revenir sur ma parole lorsque j'avais dit qu'il n'était pas fini. Les opinions concernant le triste rang des nékos, franchement je m'en balançais épernuement tout simplement parce qu'ils ne donnent pas assez pour se sortir de leurs conditions. Ils se plaignaient sans arrêt et finissaient dans la plupart des cas à me prendre la tête, et dans ces cas... la réponse était radicale.

Ce néko me rappellait de plus en plus cette néko rebelle avec qui j'avais discuté, avec qui j'avais bu... avec qui j'avais tué et fait souffert... et finalement laissé partir alors que je la tenais au creux de ma main. J'aurais pu y mettre un terme, or quelque chose m'en en avait empéché. Aujourd'hui encore, il m'était impossible de dire véritablement ce qui m'était passé par la tête ce jour là. Evidemment, il était impressionant de voir enfin néko résumer une situation ainsi, alors que des enfants ne sauraient même pas aligner trois mots. Celui-là avait goûté à la souffrance et était debout pour m'en parler bien qu'il soit loin du masochisme. Je regardais le néko longuement.
Cette fois ma décision était prise.


"Je veux ce néko..."

Le vendeur ouvrait désormais, avec prudence, la cage du néko et le laissait sortir. Le vendeur avait eu son argent et moi j'avais mon futur domestique. Je faisais le tour, j'avais eu vent de ces cicatrice alors qu'il me les avait montré et sympathiquement expliqué: blessure au fer chaud dans le bas du dos et un coupure au ventre, un poignard ou un sabre. Cependant je ne m'arrêtais pas au coup mortel et la torture du fer chaud n'était qu'un hors d'oeuvre dans mon répertoire de torture après les viols et diverses humiliations ou le soumis avait 45% de chance de se relever. Je suivais néamoins le vendeur pour règler les papiers et remplir le formulaire confirmant que ce néko est sous ma juridiction, mon contrôle. Une fois mon sceau imposé, je me rapprochais du néko, rangeant les papiers dans une poche interne de ma veste.

"Tu es désormais ma propriété, mon outil... mon domestique. Tu dois sans doute avoir l'habitude de ce qui t'attend... par contre je te prierais de ne pas me confondre avec le commun des maîtres que tu as pu connaître... car tu risques surement de le regréter"

Je l'emmenais avec moi, nous nous dirigeames vers la sortie. Alors j'ouvris la porte au nouveau domestique et le laisser entrer dans ma voiture avant d'y prendre place et de démarrer, quittant l'animalerie au grand soulagement du néko.

"D'abord, on va te chercher des vêtements... on dira ce qu'on veux, je refuse d'être servi par un néko qui s'est nettoyé qu'avec sa langue et qui semble porter ces vêtements depuis un mois."

(Voilà la [url=http://www.netcarshow.com/aston_martin/1977-v8_vantage/800x600/wallpaper_03.htm] voiture de Fushigi pour t'aider à visualiser... ensuite soit on continue si tu veux qu'Akihiho tappe la discute pendant le trajet ou alors tu mets fin à ce post et on passe directement au rp dans le magasin de vêtement ok?)
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MessageSujet: Re: Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] Un morceau acéré de liberté. [PV Fushigi] EmptyLun 21 Mar - 0:03

    Sa langue était éreintée, que de devoir raconter tout cela. Devant ses yeux, des images sombres surgissaient, dansant sur le sol poussiéreux et froid de sa cage, avant de s'échapper dans les airs. Sa tête était pleine de souvenirs infâmes, mais il tenait bon. Il serrait les dents, et parvint à oublier sa nausée. C'était dur, de repenser à cela. Dans le bas de son dos, le sceau qui le marquait le brûlait d'une chaleur douloureuse. Mais il tenait bon. Il avait toujours tenu bon, pourquoi donc s'arrêter là ? Ce n'était pas maintenant qu'il lâcherait tout. Il était près du but, il sentait presque la douce brise du vent chatouiller son visage. Il pouvait toucher du bout des doigts la liberté. Oui, c'était un peu exagéré de dire ça, mais... Comment ? L'humain venait de dire qu'il... Qu'il le voulait. Oui, il le savait, il l'avait convaincu. Alors quand le vendeur ouvrit la cage pour le laisser sortir, c'est dans un mouvement d'une fluidité féline qu'il la quitta, le sourire aux lèvres. Libre. Ou presque. En tout cas, pas enfermé dans un espace de quelques mètres carrés, avec juste la place pour respirer. Debout. Sur ses deux pieds. Il osait à peine y croire. Ô joie, infâme joie qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir. Mais non. Il ne fallait pas qu'il... Ce bonheur était trop éphémère pour qu'il se permette d'en profiter. Alors, doucement, son sourire s'effaça, s'estompa, avant de disparaître, remplace par une expression impassible. Akihiko laissa son... Son maître – le mot le répugnait – régler tous les problèmes de paperasse, alors qu'il s'étirait de tout son long, faisant craquer ses cervicales. Voilà qu'il était de nouveau un objet. Mais il était libre, relativement libre.

    « Oh, mais le regret, ce n'est pas pour nous, les domestiques... Si on devait regretter, on ne s'en sortirait pas. »

    Il avait déjà regretté, mais il essayait d'oublier. Il ne pouvait pas se le permettre. Il ne pouvait se permettre... Rien. Le mieux serait de n'avoir aucune émotion. Aucun sentiment. Akihiko était parvenu, presque parvenu à ce résultat. Se fermer, pour ne plus rien ressentir. Ni peine, ni joie. Mais peu à peu, sa coquille s'était craquelée, et tout était parti en lambeaux. C'était la raison pour laquelle il se morfondait dans sa cage, et la raison pour laquelle il souriait d'en être sorti. A présent qu'il en était sorti, il fallait qu'il redevienne aussi inatteignable, surtout avec un maître pareil. Reprendre son masque impassible et imperturbable.
    Ils sortaient, Akihiko suivait, docile. Habitude ? Ou la peur de revenir dans sa cage ? Il ne savait pas. Il redevait l'esclave qu'il avait toujours haï. Silencieux. De marbre. Félin. Il prit place dans la voiture, sans avoir dit un mot, profitant sans piper mot du bonheur simple du soleil sur sa peau pâle. Le ciel était bleu, ce jour-là. L'habitacle de la voiture était sombre. Il était de nouveau enfermé, à présent. D'une autre manière, il était toujours prisonnier. Ce devait être l'ironie de la vie. Il était né esclave, il mourrait esclave. Qu'importe.

    « D'abord, on va te chercher des vêtements... on dira ce qu'on veux, je refuse d'être servi par un néko qui s'est nettoyé qu'avec sa langue et qui semble porter ces vêtements depuis un mois.
    _... En fait, ça fait trois semaines. Et comme il vous plaira. »

    A ces mots, il tourna la tête, portant son regard à travers la fenêtre. Il semblait moins exalté qu'à l'animalerie, il l'était sûrement moins. Ton calme, presque lent. Juste son regard, d'un vert éclatant, qui regardait dehors. Il finit par tourner la tête, pour regarder encore l'humain. Il ne saurait quel âge lui donner, il l'avait la jeunesse dans l'apparence, mais la dure expérience de la vie sur son corps. Tandis que la voiture roulait dans un ronronnement de moteur, Akihiko lui posa une question.

    « Puis-je vous appeler par votre nom ? … Je m'appelle Akihiko. »

    Il avait rajouté cette dernière information, conscient que le vendeur l'avait déjà dit. Seulement, lui ne s'était pas officiellement présenté. Si son... maître – décidément, il avait du mal avec ce mot – ne voulait pas l'appeler comme ça, tant pis. N'importe quel nom lui suffisait, il n'avait juste pas envie d'appeler cet homme 'maître'.


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